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 Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?

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sirachile
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Avr - 9:27

7ème partie

Cela faisait désormais quelques heures que nos héros avaient quitté la grande cité d’Elyr, et leurs dragodindes avançaient maintenant au pas de course dans un environnement qui avait bien changé depuis leur départ. En effet la forêt faisait petit à petit place à d’étranges champs ravagés ou en mauvais état, surement par manque d’entretien de la part de leurs propriétaires…
Amalia n’avait décrispé ni les dents, ni les points depuis Elyr. Elle n’avait dit mot à personne, semblant préoccupée par ses pensées alors qu’elle poussait sa monture à bout, la pauvre bête n’en pouvant plus.
- Amalia ! Ralentis ! On arrive pas à te suivre !
La voix de Yugo résonna dans les oreilles de la principale concernée. Toutefois, la princesse ne se retourna pas et préféra répondre d’un ton sec.
- Alors dépêchez-vous !
- Mais tu vas tuer ta pauvre dragodinde avant d’être arrivée ! s’exclama Ruel qui cramponnait fermement sa pelle, balloté par les pas de sa monture.
- Chaque seconde perdue est une chance en moins de retrouver Eva vivante ! continua Amalia qui ne ralentit pas l’allure.
Ruel poussa un soupir saccadé, avant de continuer :
- Mais si ta dragodinde est forcée de s’arrêter, on mettra encore plus de temps pour y arriver !
- Et puis… Comment on va faire au juste ? demanda Yugo.
En effet, tous étaient d’accord pour libérer Eva, mais la question du « comment » n’avait pas encore été d’actualité… Pourtant Amalia y avait déjà songé, mais elle ne se risquait pas à dévoiler son plan boiteux jusqu’à ce que l’échéance ne vienne, par peur de se voir refuser l’aide de ses compagnons.
- Vous verrez ! se contenta-t-elle de répondre.
Yugo et Ruel se consultèrent du regard, non certains de la qualité du « plan » d’Amalia. Après tout, c’était Evangelyne qui avait pour habitude d’élaborer tout ça… Et dans un moment comme celui-ci, son absence se faisait cruellement sentir.

Depuis un moment déjà Pinpin était resté en arrière, perdu dans ses pensées (ceci parut étrange aux deux autres garçons, mais après toutes les bizarreries qu’ils avaient vues, un Iop en train de réfléchir ne les étonnait plus…).
En réalité, Tristepin repensait à la discussion qu’il avait eue avec Silia, avant de quitter Elyr.

- Messire Tristepin… avait elle dit d’une voix hésitante et faible. Je… J’aimerais que… Si vous deviez partir pour Yvress, vous pourrez peut être rencontrer le prince Tayenn, le fils du roi Arik, et… J’aimerais que vous lui remettiez ça.
La jeune duchesse tendit au Iop une enveloppe de feuille soigneusement pliée et refermée.
- Il faut que vous la lui remettiez en mains propres, continua-t-elle. Que nul autre que moi, vous et lui ne sachiez l’existence de cette lettre.
Pinpin saisit l’objet de feuille et l’examina quelques secondes, avant d’assurer la jeune femme qu’il l’amènerait bien à destination.

Mais depuis leur départ, le chevalier était tiraillé par sa curiosité. Que pouvait-il bien y avoir dans cette enveloppe ? Des tas d’idées lui étaient venues à la tête : peut-être qu’elle contenait des informations secrètes ? que Silia pactisait avec l’ennemi et les informait d’éléments confidentiels. Ou alors s’agissait-il simplement d’une demande de cessez-le-feu, ou encore d’une capitulation, d’une demande de paix…
Mais les yeux de Pinpin devinrent ronds et le Iop se redressa vivement. Ce pouvait aussi être un piège ! Il y avait peut être une fleur vénéneuse ou on ne sait quelle sorcellerie empoisonnée des Sadidas !
L’imagination du chevalier était sans faille… Aussi pensa-t-il à une rose démoniaque comme celle qui avait mordu Amalia, mais l’idée la plus terrifiante qu’il eut fut que l’enveloppe possède des capacités magiques comme le havre-sac : et si elle mangeait le prince quand il la lirait, tout comme Ruel se faisait avaler par son sac ?
Le Iop fit une mine épouvantée, mais il fut coupé dans ses pensées par une voix bien trop familière.
- Allez vas-y, ouvre là ! dit Rubilax.
- Mais je t’ai sonné, démon ?!
- Avoue que t’en meurs d’envie ! Bah vas-y, qu’est-ce que t’attends ?
- Non ! J’ai donné ma parole, annonça Pinpin d’un ton solennel.
- Al… AIE !
Comme d’habitude, le chevalier donna un puissant coup de poing sur l’œil incrusté sur le pommeau, et il remit ensuite le démon à sa place. Peu après, ses yeux retournèrent sur l’enveloppe, mais son observation fut stoppée par un cri de Yugo qui s’exclama :
- On est arrivés !

Le petit Eliatrope montrait du doigt l’imposante bastide de pierre qui venait d’apparaître à l’horizon. S’approchant rapidement, les quatre amis purent voir qu’à chaque mur pendait un étendard représentant le dragon vert sur fond rouge qu’ils avaient bien trop vu dernièrement… Sur chacune des tours était montée une puissante catapulte, et on pouvait voir de nombreux toits d’ardoise par-dessus le mur d’enceinte.
-Bon, nous y voilà… MAIS !

Ruel n’eut pas le temps de finir sa phrase : Amalia était déjà partie au triple galop vers la porte. Les autres n’eurent d’autre choix que de la suivre, et la princesse arrivait déjà au niveau d’un poste de garde placé directement à l’entrée de la ville.
Les trois gardes qui étaient de service à la porte étaient en train de jouer aux cartes en sirotant chacun une bière, prêtant peu attention à ce qui se passait à proximité, en vérité… Seulement, le plus gradé des trois remarqua tout de même la Sadida qui fonçait à vive allure en leur direction. Le Pandawa plissa des yeux : « C’est louche, pensa-t-il. Une Sadida qui vient à Yvress en pleine période de guerre, et sans se cacher ? ». Il fit signe aux deux autres qui la virent à leur tour. Avalant ce qui restait dans leur pinte d’une traite, les autres gardes se saisirent de leurs armes et sortirent accueillir l’intruse.
- Halte là ! cria le chef qui se plaça devant la dragodinde essoufflée. Tu peux nous dire c’que tu fais là ma jolie ?
- Ca se voit pas peut-être !! gueula Amalia non décidée à parloter avec une bande de trois abrutis... J’aimerais rentrer !
- Tu sais qu’on est en guerre ? répliqua un des deux autres gardes. Par ici, les Sadidas, c’est plutôt mal vu !
Le Pandawa serra son arme et porta un regard sombre. Mais Ruel, Yugo et Pinpin arrivèrent alors.
- Il y a un problème avec notre amie ? demanda Ruel qui se voulait aimable.
- Vous êtes avec elle ? questionna étonné l’autre garde.
- Oui, répondit Yugo. Nous sommes des voyageurs, et nous cherchons juste un endroit pour la nuit.
Les deux soldats se consultèrent du regard pour enfin se tourner vers leur chef. Ce dernier leva les yeux au ciel puis fit signe de les laisser entrer.
Amalia fut la première à avancer, toujours aussi déterminée. Mais ayant passé l’arche de la grande porte, ce fut rapidement de la pitié mélangée à un fort sentiment de peur qui s’empara d’elle.
Les rues de la ville étaient bondées de mendiants et d’ivrognes, et tous n’avaient que la peau sur les os, la faim se reflétant dans leurs yeux. Ceux à qui il restait un peu d’argent noyaient leur tristesse et leur faim dans l’alcool, qui ne manquait pas il faut le dire… Du coup, un bon nombre d’ivrognes déambulait au milieu des autres, sobres et affamés. Peu de gens autre que des Pandawas se trouvaient à présent dans la ville, et nos quatre compagnons, bien portants, attirèrent assez l’attention. Pourtant ce fut Amalia, jonchée sur sa monture, qui reçut le plus de regards noirs et mauvais. La princesse serra les dents et fit profil bas, préférant ne pas attiser la colère des gens… Beaucoup de Pandawas la dévisageaient, mais elle se ressaisit : plus vite elle aurait secouru son amie, plus vite ils seraient loin de cet horrible endroit…
- Mais qu’est-ce qui leur arrive ? demanda Yugo plein de pitié.
- La famine, répondit doucement Ruel. T’as vu l’état des champs dehors ? Ce sont les leurs, et c’est pas avec ça qu’ils vont nourrir toute une population !
Finalement ils délaissèrent leurs dragodindes pour continuer en marchant. Amalia décida de s’aventurer dans le marché piteux qui se dressait dans la rue principale. La Sadida jetait des coups d’œil à droite à gauche, entraînant les autres qui ne comprenaient pas vraiment ce qu’elle voulait faire.
- Ruel, va acheter ça !
L’Enutrof fit des yeux ronds au simple mot « acheter », alors que tous regardaient ce que désignait Amalia du doigt. Des espèces de pots étranges que la jeune fille semblait connaître étaient étalés sur une échoppe constituée… de trois planches de bois placées en équilibre, qui menaçaient de s’effondrer à chaque instant.
- Tu pourrais demander ça plus poliment quand même, c’est pas rien c’que tu veux là… répondit Ruel levant un doigt. Mais en voyant Amalia serrer les dents, l’Enutrof changea de décision.
- Oui, oui, j’y vais… Seulement j’ai une meilleure solution, plutôt que de perdre de pauvres kamas inutilement ! Attendez-moi ici !
Il fallut juste du temps, des mots bien placés et des gestes sûrs pour permettre rapidement à Ruel de s’emparer en douce des sortes de pots qu’Amalia avait montrés plus tôt. L’Enutrof les plaça dans son sac, et tous se demandèrent intérieurement ce qu’ils contenaient et ce que la princesse voulait en faire.
Finalement les garçons continuèrent de la suivre, bien qu’elle-même semblait de pas savoir exactement ce qu’elle cherchait. Mais en s’aventurant dans une petite rue délabrée, Amalia sourit en fronçant les sourcils. Elle pointa son doigt en avant pour désigner quatre gardes Pandawas fort alcoolisés et s’écria :
- Là !
- Euh… là ? demanda Yugo qui ne comprenait pas.
Mais Ruel saisit enfin de quoi voulait parler la princesse, et il fit un regard surpris :
- J’n’aurai jamais pensé à ça ! Mais bon, je suppose qu’on a pas vraiment le choix.
- Exact, rétorqua Amalia. Si vous avez mieux, allez-y, sinon on a du pain sur la planche !

Les quatre gardes complètement ivres étaient en train de rire aux éclats, sans grande raison apparente… Ils ne parlaient même pas tellement leur fou rire inutile les en empêchait.
Pourtant, ce fut un gros « ZBONG » en pleine face qui mit fin à l’euphorie qui s’était emparée d’eux : la pelle de Ruel se fit un plaisir de les faire taire.



- Bon, tout le monde est prêt ?
Quand Amalia jeta les pots de maquillage et se retourna pour voir ses compagnons, Yugo et Pinpin étaient morts de rire rien qu’en se regardant l’un l’autre. On avait donné à Yugo l’armure la plus petite qu’avaient les gardes, mais elle lui était tout de même bien trop grande et le gamin ne ressemblait… pas à grand-chose, en vérité. Tristepin avait du maquillage gras et collant sur le visage, dans le but recherché de ressembler à une sorte de Pandawa, et cela ne lui allait pas vraiment…
- Bon, on peut y aller maintenant ? dit la Sadida légèrement sur les nerfs.
- Hahaha !!!! rit Pinpin qui la désignait. T’as vu ta tête ?!!! Ouarf !!!!
- Oui, je sais ! Bon allez, il faut aller chercher Eva maintenant !
Amalia dut admettre qu’elle n’était pas du tout à son aise dans l’armure rouge, et sous son affreux maquillage blanc et noir… En effet, tous les quatre avaient vraiment l’air ridicule…

Après avoir parcouru un peu de chemin et observé les alentours, nos héros trouvèrent enfin la prison. Ils entrèrent dans la cour après que leur fou rire soit passé (ou tout du moins, presque passé…). Les deux soldats qui gardaient la porte étaient endormis : l’un tenait une bouteille dans sa main, tandis que l’autre avait une chopine. Ainsi, le petit groupe n’eut pas de problèmes à surmonter ce qui aurait du être le premier obstacle.
Mais une fois à l’intérieur, retrouver Eva allait être compliqué : en jetant des regards à droite à gauche, les héros serrèrent les lèvres. En effet, un nombre incalculable de couloirs, de passerelles, d’escaliers ou de balcons s’élevaient ou allaient dans toutes les directions.
- Zut ! s’exclama Pinpin. Comment on va faire pour retrouver Eva là-dedans ?
- Bah, il y a un plan au poste de garde avec les noms ou matricules de tous les prisonniers, dit Ruel. C’est comme ça qu’ils savent qui va où !
- Comment tu connais ça, toi ? demanda Amalia surprise.
L’Enutrof afficha un grand sourire, tout en rougissant.
- Disons que pour un chasseur de prime, ça peut être utile !
Pourtant, malgré ces mots, les trois autres ne crurent pas trop à sa version, pensant plutôt qu’il avait déjà du faire le tour de plusieurs prisons… Mais bon, quoi qu’il en soit, cela pouvait leur être profitable et les aider.
Ils ne mirent pas longtemps à trouver le poste de garde, notamment guidés par les bruits qui en venaient. C’était un petit local dont les murs étaient ornés d’armes en tout genre, et dont une porte était disposée dans chaque direction. Pile au centre de la pièce était installée une table autour de laquelle quatre soldats Pandawa ronds comme des queux de pelle jouaient au bras de fer. Ruel jeta un regard et scruta les murs de la salle dans leur intégralité pour finalement trouver la fameuse « carte ». Afin de ne pas trop attirer l’attention, les quatre compagnons allèrent la voir comme si de rien n’était, en tout bon garde qui fait son travail…
Observant attentivement le plan et les informations sur les prisonniers, Yugo posa le doigt sur une petite case.
- Là ! Regardez, ils ont marqué « Crâ » et c’est la seule de toutes les cellules ! Elle est au fond du couloir du poste de garde.
- C’est tout près alors, répondit Pinpin.
- Chut ! dit Ruel. Faites moins de bruit ou ils vont se douter de quelque chose. Evitez de vous faire remarquer !
- Dans l’état où ils sont, ça m’étonnerait qu’ils nous entendent, sourit Amalia qui leva les yeux au ciel.
Mais une porte à l’arrière s’ouvrit brutalement pour laisser entrer deux gardes Pandawas, qui eux n’étaient pas ivres comme leurs collègues.
- Bon ! Rizmo, Jaref, c’est votre tour de garde ! cria un des deux arrivants.
En disant cela, il leur lança une gourde de ce qui devait être du lait de bambou. Les deux soldats soûls firent alors la grimace, mais le deuxième garde qui venait d’entrer remarqua nos compagnons.
- Hé vous là, vous êtes nouveaux ! C’est quoi vos noms ?

Fin de la 7ème partie.
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sirachile
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Avr - 9:27

8ème partie

- Bah… Moi, c’est Tristepin Percedal, annonça Pinpin tout fier.
Le soldat fronça un sourcil, tandis qu’Amalia, Yugo et Ruel se frappèrent tous le front en même temps « Cervelle de Iop ! »
- C’est pas un nom de Pandawa ça ! gueula le garde qui se doutait de quelque chose.
La main du guerrier alla à la francisque qui pendait à sa ceinture, tandis que son camarade qui n’était pas ivre comme les autres avait ramassé son marteau, qu’il avait posé contre la table.
- Ah bon ? demanda le Iop surpris. Ben, euh…
- Mais vous pouvez l’appeler Pinpin ! Haha ! se moqua Rubilax.
Un des soldats saouls prit la parole :
- Hééé, t’as un décapsuleur qui parle toi ?
- Tu sais c’qui te dit le décapsuleur ? s’énerva le shushu.

« D’abord des nouveaux, l’un d’entre eux qui porte un nom de Iop et qui a une épée qui parle… » L’un des gardes Pandawas comprit de suite ce qu’il se passait. Francisque en main, il avança lentement vers les quatre amis d’un pas lourd et intimidant. Là, Pinpin comprit qu’il avait fait une erreur. Aussi, il préféra être le premier à frapper. D’un geste rapide, il dégaina Rubilax et frappa d’estoc d’un coup qui aurait pu décapiter son adversaire ; mais ce dernier se baissa au dernier moment, profitant ensuite de sa position pour se lever d’un bond vers l’avant tout en écrasant son casque sur la face du Iop. Pinpin fit deux pas en arrière et tomba contre le mur. Le guerrier voulut profiter de cet instant : il leva sa hache pour l’abattre sur le Iop, mais le chevalier para le coup avec Rubilax, se mettant sur un genoux. Il se servit de cela pour s’élancer en avant, poussant à son tour son ennemi et le faisant chuter. Mais lorsque Pinpin voulut donner le coup de grâce, le marteau du deuxième soldat s’abattit lourdement sur le casque du Iop, faisant résonner sa tête vide.

Le chevalier s’écroula de tout son poids sur le sol, assommé ; mais le soldat au marteau n’eut pas le temps de se réjouir, car il prit le plat d’une hallebarde en pleine face et il s’écroula un moment à son tour. C’était là un beau coup de Ruel, qui avait décroché cette arme du mur et la brandissait comme sa pelle, mais deux soldats ivres lui tombèrent dessus. L’Enutrof assomma le premier d’un revers, mais l’autre réussit à le prendre par le plastron de son armure et à l’éjecter d’une force prodigieuse, certainement due à l’alcool, contre le mur le plus proche, mettant le vieux hors combat.
Yugo sauta alors dans un portail pour atterrir sur le dos de l’in des ivrognes, le jetant à terre. Seulement, un autre garde brandit une bouteille vide en guide de masse qu’il lança en plein sur l’Eliatrope. Le gamin eut juste le temps de l’esquiver de justesse.
Amalia tenta alors de l’aider avec ses ronces, mais une poigne puissante la saisit et la tira par le bras, la faisant perdre l’équilibre. C’était le garde à la francisque, qui affichait un air plus que menaçant, et pas vraiment apte à laisser ces intrus s’en tirer !
- J’te conseille de rien faire, ma mignonne ! cria-t-il.
La Sadidette lui envoya alors sa poupée à la figure, et le guerrier dut la lâcher pour retirer la poupée de son visage. Ceci fait il coupa l’objet vivant en deux avec sa hache, le jetant ensuite par terre. Voyant Amalia s’enfuir il lui balança son arme en direction de la tête, et cela lui arracha le casque, laissant ses cheveux verts descendre dans son dos.

- Une espionne d’Elyr !!! Chopez-la !!! hurla le soldat, qui n’appréciait guère de croiser une Sadida ici.
Le Pandawa ivre qui avait assommé Ruel réussit à saisir les cheveux d’Amalia en pleine course. Il la tira en arrière, la faisant tomber violemment sur le dos. Ne se laissant pas démonter, la jeune fille lui envoya ses ronces, mais les autres guerriers accoururent, profitant du fait qu’elle était à terre : ils vinrent la saisir et l’immobiliser.

Yugo était désormais seul face à quatre, et il savait que malgré ses portails, il ne tiendrait pas. Aussi, ce dernier ne sut trop que faire, et guidé par son instinct il sortit par la porte pour se mettre à courir le long du couloir.
- Evangelyne ! appela-t-il. Eva, t’es là ?!
Tendant l’oreille tout en courant, il entendit une réponse qui venait d’un peu plus loin.
- Yugo ? Yugo ! Je suis là !
C’était bien la voix de la Crâ qui criait. L’Eliatrope la vit enfin : elle était bien dans la cellule au fond du couloir.
Evangelyne, qui tenait de ses deux mains les barreaux de la porte de sa prison, vit les gardes qui couraient après le garçon.
- Yugo attention !!!
C’était trop tard. L’un des gardes lui avait envoyé sa bouteille vide, et l’objet alla se briser sur le casque de l’enfant. Ce dernier le protégea des éclats de verre, mais n’étant pas trop épais, Yugo fut tout de même assommé.



Quelques heures plus tard, le jeune Eliatrope ouvrit les yeux. Il était dans les bras de Tristepin, et il remarqua que lui et ses compagnons étaient entourés d’un groupe d’une douzaine de guerrier Pandawas armés.
- Où… Où on est ? Et… où on va ?
- Ah, t’as repris conscience enfin ! s’exclama Pinpin.
- On pensait plus que t’allais te réveiller… dit Amalia.
- Bienvenue parmi nous bonhomme… continua Ruel. Pour te répondre, nous allons au palais du roi Arik, et nous allons y être jugés pour… espionnage.
- Espionnage ? demanda Yugo.
- Et oui, répondit Amalia levant les yeux au ciel. Ils nous ont pris pour des espions après qu’on se soit fait attraper à la prison…
- Silence !!
La voix d’un des gardes fit taire tout le groupe, et le reste du trajet se fit dans le calme, sans personne pour parler.

Ils arrivèrent enfin au palais du roi et furent conduits jusqu’à la salle du trône. C’était une grande pièce décorée de diverses sculptures, mais sans grande richesse… Aucun marbre, pas d’or, pas non plus de mosaïques ou de peintures. Dans cette grande salle, les personnes présentes, composées de nobles, de serviteurs et de gardes, les fixaient d’un air accusateur.
Le regard de nos compagnons se posa surtout sur le roi lui-même. Il ne ressemblait pas vraiment à l’image qu’ils s’en étaient fait… Il s’agissait d’un Pandawa d’une quarantaine d’années, habillé sans grande richesse d’un épais manteau de tissu, avec une couronne simple et peu décorée. Il avait un regard plutôt sévère, le visage marqué par l’âge et la sagesse, et il portait aussi une courte barbe et des moustaches bien taillées.

Nos héros furent conduits et placés au centre de la salle, gardés à l’œil par la vingtaine de gardes qui encadrait les lieux. Soudain, une voix aigüe et retentissante raisonna dans les oreilles de toutes les personnes présentes.
- Sa Majesté le roi Arik de Pandala , souverain du royaume d’Yvress !

Ruel fut le seul à se mettre à genoux, les autres restant droits à fixer le roi dans les yeux. Un tel acte troubla la foule et les gardes serrèrent leurs armes : tout le monde proféra des jurons. Le roi ordonna le silence d’un signe de la main, puis il fit reposer son menton sur ses deux mains.
- Commencez par vous présenter, dit-il d’une voix calme tandis que Ruel se relevait.
- Votre altesse, je me nomme Ruel Stroud l’humble, chasseur de prime émérite et grand voyageur. Et voici la gente demoiselle Amalia (ces mots provoquèrent un petit rire chez Yugo et Tristepin), Yugo le juste et l’intrépide messire Tristepin Per…
- L’intrépide ! Haha ! rit Rubilax. Il la ramenait pas large pourtant, l’intrépide, entre les mains du Pandawa hier ! Haha !
- RAAAAAH ! LA FERME TOI !!!
Pinpin se mit à frapper Rubilax contre la pierre du sol, devant le regard amusé des gens d’Arik… Mais finalement, le roi reprit la parole.
- Que de noms honorables, je n’en doute gère, mais pouvez-vos me dire ce que vous faisiez dans les prisons de ma cité avec les uniformes volés de mes soldats ?
- Croyez le ou non, répondit Ruel qui reprenait son air théâtralement diplomate, mais nous ne sommes pas des espions. Nous ne sommes que d’humbles voyageurs en route vers Bonta ; seulement, notre amie, Evangelyne à l’œil vif, a été enlevée par erreur par vos soldats.
- Si mes guerriers s’en sont pris à vous, tonna le roi, il devait forcément y avoir une raison !
- La seule raison que je vois, c’est que nous traversions la forêt alors que nous ignorions qu’une gue…
- MENSONGE !!!
C’était la voix d’Iltiarde qui se frayait un chemin dans la foule pour sortir à la vue de tous.
- Votre Altesse, continua-t-il, ces jeunes gens ont combattu à Elyr aux côtés des Sadidas ! Et ce fut cette jeune Crâ qui tua le connétable Bayel !
Ces mots provoquèrent du grabuge parmi les gens présents, mais le Pandawa continua :
- Et c’est moi qui ai capturé cette petite…
- Iltiarde !!! Modérez vos paroles, voulez-vous ! gronda Arik. Alors, étrangers, admettez-vous ce dont le Lord vous accuse, oui ou non !
Un long moment de silence se fit cruellement sentir, et les quatre amis se consultèrent tous discrètement du regard, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Mais Yugo s’avança :
- Oui, c’est vrai ! On a combattu vos guerriers à Elyr avec les Sadidas !
- Chut ! Chut ! fit Ruel.
- Ouais ! gueula Pinpin. Et vos soldats avaient fait prisonniers des femmes et des enfants ! Notre honneur nous a obligés à agir !
- Mais taisez-vous ! Laissez-moi faire ! s’énerva Ruel.
- Et si Eva a tué votre connétable, c’est parcequ’il menaçait de tuer cette cervelle de Iop ! ajouta Amalia en désignant Pinpin.
- Cette guerre ne vous concernait pas ! hurla Iltiarde. Vous n’aviez pas à vous en mêler ! Le connétable vous avait pourtant laissé une chance de partir en paix !
- Iltiarde !!! cria Arik. Il suffit !!!
Le commandant Pandawa se tourna alors vers son suzerain.
- Je vous avais demandé de traiter les Sadidas avec respect, malgré la guerre ! Je vois une nouvelle fois que vous obéissez bien à mes ordres !
- Je les ai traités avec tout le respect qu’ils méritaient ! répondit le chef des soldats. Pour avoir imposé la famine à notre peuple ! Et si le connétable ne m’en avait pas empêché, j’aurais brûlé toute cette maudite forêt, et ses habitants avec !
Amalia serra des poings, tandis que le roi continua d’un ton sévère.
- Je vous ai dit de modérer vos paroles, si vous ne voulez pas que je vous retire le commandement de vos troupes !
Arik se tourna alors vers les quatre amis.

- Je ne peux vous donner tort. Vous avez fait ce que votre honneur vous imposait et avez tout de même accomplit une grande action en libérant des femmes et des enfants de mes guerriers, je dois l’avouer… Qui d’honorable n’aurait pas fait cela… Toutefois, vous restez mes ennemis. Aussi ai-je décidé d’être clément. Etant donné l’heure avancée de la journée, vous passerez la nuit ici, au château. Nous vous trouverons une place dans les quartiers des domestiques, où vous serez à la fois placés sous surveillance. Dès demain, une escorte armée vous ramènera jusqu’au chemin pour Bonta et vous quitterez ces lieux immédiatement.
- Et… Et Evangelyne ? s’inquiéta Amalia.
- Pour elle, par contre… Je ne peux lui pardonner la mort de mon connétable, mais elle aura la vie sauve.
Iltiarde toussa alors un grognement, ayant préféré une mise à mort, puis il sortit d’un pas furibond de la salle.
- Elle sera retenue à perpétuité au château, continua Arik. Elle y sera bien traitée, ne vous en faites pas.
- QUOI ?! Espè…
Yugo plaça une de ses mains devant la bouche d’Amalia, afin de ne pas aggraver la situation…
- Mais votre Majesté, dit-il, pourquoi faites-vous la guerre aux Sadidas ? Pourquoi les rendez-vous coupables de votre famine ?
- Croyez-moi, je ne fais pas cela de gaité de cœur, mais je vais vous raconter, et ainsi vous comprendrez.



Fin de la 8ème partie
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sirachile
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Avr - 9:28

voila, désoler d'être un peu en retard, mis je vous en met 2 d'un coup pour compenser !
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autatag
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Avr - 10:28

pas grave pour le retard ! elle sont bien et sa compense largement !
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeSam 2 Mai - 10:23

9ème partie


Le roi Pandawa prit une longue inspiration, puis il chercha à se rappeler :

- A l’origine, nous vivions sur l’île de Pandala, où notre royaume y était prospère. Ma famille régna sur la côte Est durant plus de mille ans, mais le chaos d’Ogrest nous a frappé et notre domaine fut englouti sous les flots. Grâce à nos services rendus envers elle durant la guerre entre Bonta et Brakmar, Bonta nous donna ces terres où nous pourrions à nouveau continuer à vivre.
- Euh… Quel rapport avec les Sadidas ? demanda Ruel qui n’avait guère envie d’écouter un cours d’histoire sur les lieux…
- Aucun, pour l’instant, répondit Arik. Et d’ailleurs, ce n’est pas envers les Sadidas eux-mêmes que nous en voulons, mais envers leurs forêts !
- Quoi ?! cria Amalia. Comment vous pouvez rendre une forêt responsable ! Les arbres n’ont jamais fait de mal à personne !!!
- C’est justement ce genre de réaction qui a conduit nos deux peuples à la guerre, mais laissez-moi finir, et vous comprendrez, continua le roi. Bien. La forêt qui bordait nos frontières n’était en effet pas un problème au début, et nous avions alors une bonne entente avec les gens des arbres. Seulement, les bois se sont étendus : ils ont dépassé la frontière et ont commencé à s’étendre lentement sur nos champs. Mais ce qui reste encore plus dérangeant, c’est que toutes les créatures néfastes qui y vivaient nous ont été apportées de ce fait, et ces bêtes sauvages n’ont eu de cesse de venir dévorer nos cultures pendant les nuits ! Nos paysans n’ont plus voulu aller tenter de récolter le peu épargné tout comme ressemer les récoltes perdues, par peur des animaux dont nos terres étaient devenues leur territoire.
- Et pourquoi pas tuer ces bêtes alors ? questionna Tristepin. Ce serait simple !
- C’est plus facile à dire qu’à faire, dit Arik. Elles sont tenaces et nombreuses, et mes soldats ne peuvent pas être partout. Dès que nous sortions de la forêt pour aller ailleurs, les créatures qui s’y cachaient revenaient pour continuer leur sale besogne et ne rien épargner du peu qu’il nous restait !
Le roi ferma les yeux et laissa s’échapper un long soupire désespéré, avant d’annoncer :
- Nous avons alors trouvé la solution à notre problème : détruire les bois qui s’étaient étendus sur nos terres.
- Quoi ?! répliqua une fois de plus Amalia. Vous n’oseriez pas ! Ces arbres sont aussi vivants que vous et moi ! Vous n’avez aucun droit de les détruire !
- En vérité, c’est mot pour mot ce que m’a dit le seigneur Dambro quand je lui ai fait part de mon projet, poursuivit le seigneur Pandawa. Si nous rasons la partie de la forêt qui empiète sur nos terres, les animaux seront obligés de repartir vers le cœur des bois, et nos champs pourront à nouveau nourrir mes gens. Les Sadidas préfèrent NOUS voir mourir plutôt que de couper un seul de ces arbres ! La guerre fut donc déclarée, et tant qu’ils n’auront pas compris qu’il est de notre salut de détruire la végétation qui se s’est étendue chez nous si nous ne voulons pas tous périr, il en sera ainsi !
Nos héros se consultèrent du regard. Depuis le début tous croyaient que les gens d’Arik étaient les méchants de l’histoire… Pourtant, d’un autre côté, c’était aussi les Sadidas qu’ils avaient vus se faire massacrer par les soldats d’Yvress, femmes et enfants compris…
Un serviteur Pandawa entra alors dans la salle, se plaçant sur le côté en attendant qu’on fasse appel à lui. Le roi lui accorda la parole, et le jeune homme s’avança pour finalement poser un genou à terre en signe d’obéissance.
- La chambre que vous avez demandée pour ces personnes est prête, mon seigneur.
- Bien, répondit ce dernier. Conduisez-y ces jeunes gens, et gardez-les à l’œil.
Le serviteur s’inclina une nouvelle fois et demanda aux quatre amis de le suivre.

Le jeune Pandawa les conduisit jusqu’à une petite chambre, une pièce sans décorations avec deux lits superposés des deux côtés de la salle et une petite table avec quelques tabourets au centre de celle-ci.
Sur la table les attendaient leurs affaires : la pelle de Ruel, Rubilax, la poupée coupée en deux d’Amalia et leurs vêtements, qu’ils étaient tous heureux de retrouver ! En effet, les armures volées commençaient à peser un peu lourd…

Tous furent d’abord étonnés de voir qu’on leur rendait ainsi leurs armes, mais ils comprirent que même avec ceci, ils ne pourraient tout bonnement rien tenter. Des gardes étaient postés devant leur porte, qui serait ensuite soigneusement fermée à clef. Et, après tout, ils se trouvaient dans un palais royal en temps de guerre, lieu le mieux gardé de la cité…
- Le premier qui regarde, je le tue ! s’exclama Amalia. La princesse prit ses vêtements sur la table pour aller se changer plus loin.
Le serviteur allait partir, quand Pinpin se souvint de ce qu’il transportait. Il tira le jeune homme par l’épaule :
- Euh, excusez-moi mon brave, mais serait-il possible de rencontrer le prince Tayenn ?
- C’est à quel sujet ? répondit ce dernier en observant avec dégoût la main du Iop posée sur lui.
- Je dois lui remettre quelque chose d’important, dit ce dernier.
- Donnez-le moi, je lui transmettrai.

Tristepin saisit alors la main tendue du Pandawa et commença à l’examiner minutieusement, sous les yeux surpris de l’homme.
- Pouvez-vous me dire… Ce que vous faites ?
- Ben, on m’a dit de la remettre en mains propres. Euh… Vous pourriez aller vous les laver ?
Le domestique lança alors un regard blasé, en disant tout bas « cervelle de Iop »…
Ensuite, il fit signe au chevalier de le suivre après lui avoir ordonné de laisser Rubilax ici.

Le Pandawa conduisit alors le Iop dans des couloirs où ils croisèrent d’autres serviteurs, gardes et quelques nobliaux ou autres personnes de haut rang.
Au bout de quelques minutes ils arrivèrent dans le donjon du château, où se trouvait la chambre du prince. Le domestique demanda à Pinpin d’attendre dans un petit vestibule non loin de la porte de la chambre, le temps qu’il vérifie si Tayenn pouvait le recevoir.

Le Iop sortit la lettre de son armure Pandawa qu’il n’avait pas prit le temps d’enlever, pour l’observer à nouveau : c’était la dernière ligne droite, il allait enfin pouvoir délivrer son mystérieux message.
Pourtant Tristepin fut une nouvelle fois pris d’un doute : que pouvait-il bien y avoir dans cette enveloppe ?! L’idée de la lettre piégée lui revint à l’esprit. Si les Pandawas n’étaient pas vraiment les méchants, le prince ne méritait peut être pas de mourir dévoré par cette lettre ou ce qu’elle pouvait contenir ! Et si Silia l’avait trompé pour qu’il tue le pauvre prince comme l’aurait fait un Sram sans honneur, perfidement !
Un assassinat…
Ce mot fit frémir Pinpin.
Non, il ne serait pas un meurtrier ! C’est ainsi que, dans la pensée de sauver Tayenn, le Iop ouvrit la lettre…



Fin de la 9ème partie
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeJeu 7 Mai - 12:41

pas mal !!
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMer 20 Mai - 12:24

bon... désoler du repart, mais il vaut mieux tard que jamais :

10ème partie

Dans la petite chambre où se trouvaient les trois amis séparés de Pinpin et d’Eva, l’ambiance était complètement morose… Yugo était assis sur l’un des lits superposés, et il semblait réfléchir à la situation affreuse dans laquelle ils se trouvaient… Ni les Pandawas, ni les Sadidas n’étaient coupables ; et on ne pouvait pas les laisser s’entretuer comme ça ! L’Eliatrope appuyait son menton dans ses mains, occupé dans ses pensées.
Quant à Amalia, elle était assise à la table, en train de recoudre sa poupée. Toutefois, elle était à quelque chose près dans un état similaire à celui de Yugo, et sa mine triste traduisait bien son état d’esprit. Les derniers mots qu’elle avait dits à Eva avant sa capture n’avaient été que des reproches ou des injures, et à dire vrai, la princesse s’en voulait un peu… Elle s’en voulait tout court, d’ailleurs, et ses paroles cruelles raisonnaient encore dans sa tête. D’ordinaire, Amalia n’était jamais séparée d’Evangelyne aussi longtemps, et cette absence pesait bien lourd dans l’esprit de la Sadidette. Et, qui plus est, elle se retrouvait la seule fille du groupe…
« Pauvre Eva », pensa-t-elle. « Condamnée à rester enfermée pour le restant de ses jours… Et même moi, princesse de sang royal et fille d’un puissant seigneur, je ne peux rien y faire. C’est tellement injuste ! »
Ruel était moins préoccupé par les évènements que les autres. Son expérience de la vie lui disait certainement qu’il valait mieux ne pas s’arrêter sur un échec ou sur un fait tel que celui-ci. L’Enutrof était allongé sur un autre des lits et il comptait tranquillement ses kamas, sans se soucier des autres.
Amalia jeta un coup d’œil envers lui : à vrai dire, cela commençait à sérieusement l’agacer. Quelques minutes plus tard, posant une fois de plus son regard sur le vieux et constatant qu’il faisait toujours la même chose, la princesse ne put s’empêcher de parler d’un ton froid :
- Ça va vieux radin ? T’as pas perdu trop de kamas pendant la bagarre ?
Ruel sursauta à la réplique cinglante de la jeune fille, qui avait sèchement brisé le calme de la pièce.
- Non, c’est bon ! répondit-il simplement.
Ce n’était pourtant pas vraiment la réponse à donner. Amalia, piquée au vif par la réaction de l’Enutrof, se leva d’un bond, laissant sa poupée encore à moitié éventrée sur la table. Elle s’avança d’un pas plus que furibond vers lui : d’un geste nerveux de la main, elle balaya les piles de pièces que le vieux chasseur de prime avait empilées avec soin. Le bruit des kamas tombant au sol fit presque bondir Yugo, qui était à ce moment perdu dans ses pensées.
- Mais qu’est-ce qui te prend, tu débloques ou quoi ?! cria Ruel furieux à son tour.
- Il me prend que j’en ai marre de voir que tu continues à compter et à penser à tes kamas alors que notre amie est retenue dans un cachot sombre et sale, et en plus condamnée à y rester jusqu’à la fin de sa vie !
- Et alors… renchérit l’Enutrof. On lui a quand même évité le pire, c’est déjà ça !
Amalia saisit Ruel par le col d’une poigne plutôt forte :
- Comment ça le pire ?!
- Bah, si on avait pas raisonné le roi, Evangelyne pendrait au bout d’une corde sur la grande place au lieu d’être dans un cachot !
- Mais… tenta Amalia
- Ecoute, on peut rien faire de mieux pour elle. Si on retente de la sortir de là, le roi n’aura plus confiance en nous et on sera tous pendus, Eva y comprit !
La Sadidette relâcha alors son emprise sur les vêtements de l’Enutrof. Il avait raison. Ils avaient fait ce qu’ils pouvaient de mieux, et cette fois-ci ils ne pouvaient rien faire de plus.
Aussi, ne se décrispant pas pour autant (bien au contraire), Amalia repartit un peu d’eau aux yeux vers la table ou sa poupée l’attendait afin d’être recousue.
Ruel ramassa alors ses kamas qui étaient tombés au sol…
Yugo prit la parole peu de temps après :
- Quand même… On ne peut rien faire pour les Sadidas et les Pandawas ? Il n’y aurait pas une solution pour que les Pandawas puissent retrouver leurs récoltes et sortir sans avoir peur d’être attaqués par les bestioles ?
- Bah… C’est sur qu’à part couper la partie en trop de la forêt, je vois pas grand-chose d’autre… répondit Ruel qui cherchaient ses kamas à quatre pattes.
- Hors de question qu’ils touchent à la forêt ! rétorqua Amalia. Chaque arbre est un être vivant au même titre que ces Pandawas, et les Sadidas ont juré de les protéger !
En prononçant ces paroles, la princesse fit un geste brusque avec une de ses mains, ce qui fit geindre sa poupée.
- Hi !
- Arrête de te plaindre toi, si tu veux que j’arrive à te recoudre !
Yugo, toujours dans la même position désespérée, poussa un long soupir…
- Quand je vous avais dit qu’il ne fallait pas se mêler des affaires politiques ! s’exclama Ruel. Mais non, faut jamais l’écouter, le vieux ! Si on avait passé notre chemin sans nous en mêler, on serait tous dans une bonne auberge sur la route de Bonta à cette heure-ci !
- Mais les Sadidas auraient été massacrés ! répondit Yugo.
- Ça, c’est la faute des Pandas ! continua l’Enutrof qui se replaça sur son lit. S’ils avaient écouté leur roi, ils s’en seraient pas pris aux civils !

Dans cette dispute, l’Eliatrope se rendit compte que cette aventure était la plus compliquée et la plus glissante qu’ils n’avaient jamais faite…



Pendant ce temps, dans le vestibule, Pinpin était toujours aussi torturé par le contenu de cette fichue lettre, terrifié à l’idée de devenir l’assassin d’un pauvre prince innocent.
Dans l’idée de sauver Tayenn, le Iop ouvrit la lettre.
Une fois ouverte, il la laissa flotter dans l’air puis tomber, s’en écartant à une vitesse record tout comme si elle portait la peste.
A sa grande surprise, rien n’explosa, rien ne lui sauta non plus à la figue, aucun monstre terrifiant et assoiffé de sang ne sortit de l’enveloppe. Cependant, Pinpin n’était toujours pas rassuré. Examinant la pièce, son regard se posa sur l’une des barres en métal qui servaient à remuer les cendres, posée à côté d’une cheminée. Le chevalier se saisit de l’objet et tâta la lettre avec précaution du bout de ce dernier. Rien ne réagit. Il reposa alors la barre à sa place et s’approcha de l’enveloppe. Il la toucha du bout du doigt pour s’empresser ensuite de le retirer aussitôt. Même résultat.
Finalement, Tristepin se décida à la ramasser : il tira la lettre de l’enveloppe et se mit à lire.

Quand ses yeux se levèrent du papier, le Iop était rouge comme un bouftou nu sur la place du village. Ce n’était pas une lettre piégée, de trahison ou encore de demande de paix… C’était… Un rendez-vous galant ! La duchesse Silia et le prince Tayenn étaient amoureux !

Quelques secondes plus tard, le domestique arriva. Pinpin s’empressa de cacher le bout de feuille entre les lames de son armure, et il s’avança ensuite derrière le serviteur Pandawa (qui fut bien étonné de voir comme le Iop était rouge ! Mais après tout, il finit par se dire qu’avec les Iops, il fallait être prêt à tout…)
Alors que le jeune homme frappait à la porte, Tristepin prit une grande inspiration et réussit à se calmer, reprenant une couleur plus ou moins normale !
Il entra à la suite du domestique lorsque les deux gardes qui étaient à l’intérieur ouvrirent la porte.
La chambre était plutôt grande, et bien mieux décorée que le reste du château, voir mieux même que la salle du trône ! On voyait que le roi avait voulu offrir un certain luxe à son fils…
Assis au bord de son lit, le jeune prince avait l’air fatigué et déprimé, tout avachi qu’il était. C’était un jeune homme qui semblait avoir environ le même âge que Tristepin. Tayenn leva alors les yeux sur le chevalier, ayant l’air surpris à la vue de ce « messager ».
- Alors, qu’avez-vous à me donner ? lança-t-il froidement.
- Et bien… bafouilla Pinpin.
Tout en parlant, il tira l’enveloppe de son armure. Quand le prince vit que cette dernière était faite de feuilles d’arbres, il se leva d’un bond.
- Gardes, serviteurs, pouvez-vous nous laisser ?
Les principaux concernés se consultèrent du regard pour finalement sortir.
- Nous serons derrière la porte si besoin, mon prince.
- Très bien, dit ce dernier.
Une fois que tous les regards indiscrets furent sortis, Tayenn arracha presque l’enveloppe des mains du Iop, une lumière de bonheur pur dans les yeux. Mais quelque chose le fit froncer les sourcils et prendre un air sévère. Il lança un regard menaçant à Pinpin, se raidissant.
- Elle a été ouverte…
- Euh… rougit Pinpin… Et bien…
- Par qui ?! hurla le prince qui lui saisit le col d’une main.
-Euh… Désolé…. C’est moi… dit timidement le Iop. C’est moi qui l’ai lue…
Tayenn se mit alors à serrer les dents et à renforcer sa poigne sur le Iop, mais il se calma et se laissa s’effondrer sur son lit, ramassant la lettre qu’il avait laissée tomber.
- Vous en avez parlé à quelqu’un d’autre ? questionna-t-il en grognant.
- Euh… Non, à part au domestique.
- Qui vous envoie ?
- Ben… Damoiselle Silia d’Elyr.
Finalement le prince se pencha sur le contenu de la lettre et eut un léger sourire pendant les minutes où il lisait les mots de sa bien aimée.
- Vous comptez prévenir mon père pour ça ? Ou encore le seigneur Dambro ?
- Non, non ! répondit Pinpin.
- Mais dans ce cas, de quel côté êtes-vous dans ce conflit ? demanda Tayenn ne semblant pas tout comprendre.
Le Iop se posa la même question : maintenant qu’ils connaissaient la vérité, il ne savait plus de quel côté il était.
- Bah, d’aucun, répliqua-t-il simplement. On sait pas vraiment qui sont les gentils et qui sont les méchants…
- Ne me dîtes pas que vous avez accepté de porter cette lettre jusqu’ici alors que vous n’aviez rien d’autre à y faire et que la famine rode dans les rues ?
- En faite, dit Pinpin, on était surtout venus délivrer notre amie qui a été capturé par Lord Ilbiarbe…
- Iltiarde, le coupa Tayenn levant les yeux au ciel. Oui… C’est la fameuse Crâ qui a tué le connétable Bayel. On m’a très vite raconté votre procès, et j’avoue que je trouve ce châtiment injuste…
Les yeux du prince s’écarquillèrent subitement : il venait d’avoir une idée.
- Vous avez lu la lettre ? Vous avez vu l’heure et le lieu de rendez-vous ?
- Euh… Oui, marmonna Tristepin quelque peu gêné.
- Très bien. Vous allez y aller aussi, avec Silia !
- Mais… Pourquoi ?
- Je crois pouvoir aider votre amie…

Fin de la 10ème partie

voila, on attends vos commentaires
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeSam 23 Mai - 12:52

comme toujours c'est très bien !!
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeVen 5 Juin - 20:02

11ème partie

Tristepin revint un moment après être parti de la petite chambre où se trouvaient ses amis, quelque peu rongés par la colère… Quand le Iop entra dans la pièce, ce fut comme si on ne le voyait pas. Les autres étaient bien trop occupés à broyer du noir pour lui adresser ne serait-ce qu’un regard.
C’était pourtant étrange en vérité, car aucun ne savait vraiment où avait été le chevalier ; même la curiosité d’Amalia ne se manifesta pas. A vrai dire, cela leur importait peu en ce moment même…
Finalement la Sadidette, ayant finit de recoudre sa poupée, s’installa dans un lit où elle s’allongea sans dire mot. Yugo et Ruel, qui avaient déjà pris une place, en firent de même. Quant à Pinpin il se changea et regagna ses vêtements, lui qui portait encore la lourde armure de Pandawa.
Avant de se mettre dans le dernier lit qui restait libre, le Iop s’avança vers le chandelier et ses bougies puis souffla sur ces dernières. Désormais, seule la lumière de la lune émettait dans la chambre une lueur froide.

Le lendemain matin, ce fut très tôt qu’on vint frapper (ou plutôt taper) à leur porte, pour les escorter à la sortie de la ville. Les quatre amis eurent tous plus ou moins de mal à émerger du sommeil, et tous s’éveillèrent les paupières alourdies de fatigue. Mais, il fallait partir ; et il faut dire que les hôtes étaient pas mal pressés de les voir sortir de la cité.
Le petit groupe privé d’Evangelyne se leva et tous prirent leurs affaires pour sortir enfin de cette minuscule pièce d’accueil. Le moral n’était toujours pas au rendez-vous pour Yugo, Ruel et Amalia. Pinpin était le seul qui n’était pas d’humeur massacrante : il savait ce qu’il avait à faire.
- Veuillez nous suivre, dit froidement un des gardes qui se trouvaient autour de la porte.
Un autre des Pandawas poussa légèrement Amalia qui trainait un peu. Cette dernière se retourna en serrant les dents, jetant un regard glacial envers l’homme.
En quelques minutes ils empruntèrent, bien escortés, des couloirs aussi difformes que grands. Puis ils furent dans la cité, où les gens affamés les regardaient pleins de mépris, peut être même pire que lorsqu’ils étaient entrés à Yvress.
Une fois aux portes de la ville, tous furent surpris lorsque les gardes ne les quittèrent pas.
- Hem… Nous pouvons retrouver notre chemin tout seul, dit Ruel qui appréciait peu cette compagnie.
- Nous avons ordre de vous remettre sur la route de Bonta, nous le faisons, répliqua un Pandawa.
Puis, une fois au bon endroit, les soldats se mirent d’accord pour regagner Yvress, avec un« voilà » pour seul mot d’adieu. Les quatre aventuriers ne bougèrent pas un moment, quand l’estomac de Yugo se mit à gronder.
- Euh… On aurait du demander des provisions avant de partir… dit l’Eliatrope.
Ruel mit les mains dans son sac, constatant qu’ils avaient complètement oublié d’emporter quoi que ce soit. L’Enutrof soupira :
- Hé ben voilà, on a plus qu’à crever de faim…
Après un instant de silence, Tristepin se mit à parler :
- On devrait retourner à Elyr faire quelques bagages, non ?
- Y’a pas vraiment le choix j’crois, répondit Yugo. Si on veut pas mourir de faim… Déjà que c’est pas la porte à côté, on ferait peut être mieux de se mettre en route maintenant.
Les regards des uns et des autres se croisèrent, partageant l’avis de Tristepin. Le groupe se remit en marche, toujours plus silencieux que la veille.

Ce fut quelques heures plus tard qu’ils arrivèrent à la cité. Ce devait être en fin d’après midi.
Exténués, ils demandèrent rapidement de quoi se loger, et surtout à manger et à boire ! Yugo avait ses jambes qui tremblotaient tellement la marche lui avait parue épuisante, avec l’estomac vide qui plus est.
Le petit groupe entra dans une auberge choisie un peu au hasard, mais au moment où tous s’installèrent, ils se rendirent compte qu’il manquait quelque chose… Ou plutôt quelqu’un. Tristepin, qui était sur leurs talons à peine deux minutes plus tôt, avait disparu.

Le Iop parcourait la grande cité végétale à la recherche des écuries pour les dragodindes. Il fallait absolument qu’il retrouve Silia avant qu’elle ne parte, comme cela était écrit sur la lettre donnée à Tayenn. Il espéra fortement qu’ils n’étaient pas arrivés trop tard, et que la jeune duchesse n’avait pas déjà quitté la ville.
Une fois arrivé à l’endroit nauséabond et plein de dragodindes, Tristepin décida qu’il serait préférable qu’il attende Silia ici, afin de ne pas la manquer. Le chevalier était un peu stressé, et il bougeait nerveusement la jambe ou se mordillait la lèvre dans l’espoir d’apercevoir la jeune femme.
En vérité il n’eut pas longtemps à patienter, car il l’aperçut enfin, recouverte d’un fin manteau encapuchonné qui était sensé masquer son visage. Afin de ne pas alerter toutes les écuries que la duchesse partait voir le prince Pandawa, Pinpin marcha rapidement envers elle :
- Silia, attendez s’il vous plait ! chuchota-t-il à moitié.
La concernée fut complètement surprise de voir le Iop ici, mais elle sourit :
- Que faites-vous ici ?
- Et bien, j’ai remis votre lettre à Tayenn… En vérité, j’ai pas vraiment le temps de tout vous expliquer mais… Je lui ai parlé et euh…
Le Iop affichait un sourire un peu gêné, sous le regard interrogateur de son interlocutrice.
- Et euh je connais… Enfin, je suis au courant… Bref, je dois vous accompagner au lieu de rendez-vous…
Silia ne se posa pas vraiment de question. Pinpin était un Iop très accroché à son code d’honneur… Et s’il était là aussi penaud, c’était forcément sous ordre de Tayenn.
En guise de réponse, elle plaça les rennes d’une dragodinde dans une des mains du Iop, l’invitant à la suivre. Elle monta ensuite à son tour sur une monture, ayant pris soin d’ouvrir la barrière qui la tenait enfermée ; puis la duchesse partit d’Elyr avec le chevalier vers un endroit connu seulement d’elle et son amant.



Les dragodindes coururent si rapidement qu’en très peu de temps Tristepin et Silia furent rapidement arrivés au lieu désiré. La jeune femme ne pouvait s’empêcher d’afficher un sourire, tellement heureuse à l’idée de retrouver celui qu’elle aimait.
Les deux laissèrent leur monture dans une minuscule clairière dans la forêt, puis Silia demanda à Pinpin de la suivre en silence. En vérité, chaque fois qu’elle voyait Tayenn, les deux prenaient beaucoup de précautions afin de ne pas se faire prendre par quiconque de leur cité. Aussi, ils s’assuraient de ne jamais être suivis.
Un grondement se fit pourtant entendre, et la Sadidette se tourna vers le Iop qui ne put dire qu’un petit « désolé » alors que son estomac venait de rompre le silence régnant. Mais ils continuèrent leur chemin jusqu’à ce que la duchesse ordonne de se cacher derrière un certain buisson pour observer à peine plus loin le lieu du rendez-vous.
C’était un tout petit endroit dans la forêt où de l’herbe touffue apparaissait, ainsi que de nombreuses plantes multicolores. Les arbres qui entouraient ce petit halo refermé étaient de couleurs sublimes et leurs fleurs parfumaient divinement le lieu.
Ce ne fut pourtant pas le paysage qui attira l’attention de Tristepin, mais bien les deux personnes que lui et Silia pouvaient apercevoir. Tayenn était assis sur un rocher lisse tandis qu’Evangelyne se tenait debout à côté de lui. Ils semblaient tous deux en pleine conversation.
Silia, n’ayant repéré aucune personne suspecte aux alentours, n’attendit pas pour sortir de sa cachette en courant pour se jeter dans les bras de Tayenn. Tristepin suivit plus calmement, heureux de voir Eva en bonne forme, mais étonné que le prince ait pu la faire sortir de prison.
- Eva ?! s’exclama-t-il en regardant cette dernière. Mais… Mais comment avez-vous fait ?
Cette question s’adressait au Pandawa, amusé de voir l’étrange mine affichée sur le visage du Iop.
- La misère est tellement présente chez nous qu’il est facile de soudoyer les gardes contre un peu d’argent… Toutefois, j’avoue que ça me fait mal au cœur de voir à quel point ils sont corruptibles, répondit le prince en haussant les épaules.
Evangelyne, qui connaissait donc aussi la raison du rendez-vous, pensa qu’elle et Tristepin seraient bien plus utiles ailleurs… Et elle ne perdit pas de temps pour le faire remarquer.
- Je propose que nous montions la garde moi et Pinpin, annonça la jeune Crâ tandis que le Iop semblait ému de la retrouver. Il faut dire qu’Eva était aussi heureuse de revoir un visage familier, mais ses sentiments passaient à la trappe derrière son instinct protecteur.
N’ayant aucune réponse de la part d’un Pinpin comme statufié, elle lui donna un léger coup de coude.
- Euh, oui oui ! s’exclama-t-il enfin. On va vous laisser… On sera pas loin, si y’a besoin !
« même si y’aura pas besoin » pensa-t-il ensuite.
Alors que Silia et Tayenn avaient déjà entamé une conversation qui semblait… passionnante, Eva et Pinpin partirent chacun de leur côté monter la garde.
Les minutes semblèrent des heures alors qu’ils se forçaient à surveiller un endroit que personne ne connaissait… Et l’ennui vint rapidement. Aussi, les deux amis tombèrent nez à nez au bout d’un certain temps :
- Hem… Je voudrais pas être désagréable, mais on ne monterait pas un peu la garde euh… dans le vide par hasard ? questionna Tristepin.
- A dire vrai, si, répondit Evangelyne en soupirant. Mais je ne comptais pas vraiment rester observer les deux amoureux…
La Crâ finit par s’asseoir sur un gros tronc d’arbre mis en travers, et Tristepin finit par en faire autant.
- C’est quand même étrange cette histoire, sourit le Iop. Ça ressemblerait presque à ces récits qu’on nous raconte quand on est petits…
- Assez oui.
Evangelyne jeta un regard envers l’endroit où se trouvaient Silia et Tayenn.
- Ils ont l’air de vraiment s’aimer, pour avoir le courage de braver les règles… Et… Et toi, ça… t’est déjà arrivé ?
Tristepin, en regardant la Crâ, prit subitement une couleur rouge tomate. Toutefois il se contrôla et trouva une excuse valable pour fuir le sujet.
- Un chevalier se doit de parcourir le monde et aider les démunis ! A dire vrai, j’ai pas vraiment le temps de penser à ça.
Pourtant Eva n’était pas dupe, et elle se doutait bien de quelque chose… Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, Silia et Tayenn vinrent jusqu’à eux, les coupant dans leur entretien :
- Il se fait tard, dit la Sadidette. Si nous ne retournons pas dans nos cités respectives, notre absence paraîtra louche.
- Vous pouvez repartir avec votre ami et Silia, annonça Tayenn à Evangelyne. Ne vous inquiétez pas pour moi, je saurai comment expliquer votre départ de nos prisons à mon père. Je crois qu’il est temps pour nous de nous dire au revoir.
Alors que Tristepin et Eva s’éloignaient, prêts à retourner chercher les autres à Elyr afin de s’en aller, Silia embrassa doucement Tayenn avant de devoir renoncer à le voir… jusqu’à la prochaine fois.


Fin de la 11ème partie
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeSam 6 Juin - 11:55

pas mal !!


j'aime bien la réplique de pinpin : "- Ils ont l’air de vraiment s’aimer, pour avoir le courage de braver les règles… Et… Et toi, ça… t’est déjà arrivé ?
Tristepin, en regardant la Crâ, prit subitement une couleur rouge tomate. Toutefois il se contrôla et trouva une excuse valable pour fuir le sujet.
- Un chevalier se doit de parcourir le monde et aider les démunis ! A dire vrai, j’ai pas vraiment le temps de penser à ça.
Pourtant Eva n’était pas dupe, et elle se doutait bien de quelque chose… "
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeVen 12 Juin - 22:32

12ème partie :


Yugo commençait sérieusement à s’inquiéter : la nuit allait bientôt tomber et Pinpin n’était toujours pas revenu. L’Eliatrope se demanda de nombreuses fois ce qui lui avait pris de partir à l’improviste, comme ça, sans avertir personne. De plus, cela lui faisait rater l’heure du repas, chose assez étrange pour le Iop… Yugo fut étonné par autre chose : tout comme la fois où les Sadidas avaient repoussé les Pandawas, une étrange agitation régnait en ville tandis que les gens installaient de grandes guirlandes et autres décorations fleuries.

Ruel, quant à lui, était resté dans une auberge à faire un passe temps qu’il connaissait bien : les jeux de hasards. Il gagnait presque à toutes les tables où il allait, et comme il disait lui-même : « Là où Ruel passe, les bourses trépassent ! ». L’Enutrof avait déjà déclenché six bagarres, toutes dues au fait qu’on l’accuse de tricherie (et il faut dire que cela était tout à fait justifié…) ; et à chaque fois Ruel ne s’en sortait que grâce à sa redoutable maîtrise de la pelle.

Amalia avait passé son temps sur une branche près de l’entrée Est, qui était la sortie de la ville qui joignait Yvress par la route. Pendant que tout le monde attendait le retour de Tristepin, la princesse avait voulu en profiter pour aller voir Silia, seulement la jeune femme était restée introuvable. Amalia pensa qu’aller faire un peu de shopping tuerait le temps, mais elle s’était vite rendue compte que ce n’était pas pareil sans Evangelyne, et la tristesse lui revint. Cette fois, personne n’était là pour lui dire à chaque nouvel essai si cela allait ou pas, ou encore pour briser son plaisir en lui annonçant qu’elles n’avaient pas de quoi payer. Ce qu’Eva lui avait toujours reproché lui manquait.
Ensuite, Amalia décida de profiter du fait qu’ils étaient en ville pour aller manger quelque chose de bon, étant donné que la nourriture leur avait manqué, toutefois l’appétit n’y était pas non plus.
Finalement la princesse pensa alors se changer les idées en allant au lac du centre de la ville pour flemmarder et observer la gente masculine. Seulement, une pointe de honte apparut en elle : elle passait un « bon » moment alors qu’Eva était enfermée dans une cellule sombre et crasseuse, entourée de criminels en tout genre et autres gardiens ivres…
La Sadidette tenta alors de dormir sur sa branche, mais ses pensées continuaient de la tirailler. Evangelyne avait besoin d’elle, tandis que d’ordinaire, c’était souvent l’inverse. Sauf que si son garde du corps pouvait toujours l’aider quand elle en avait besoin, Amalia elle, tout princesse qu’elle était, n’avait aucune solution pour tirer la Crâ de ce pétrin. Sa demoiselle de compagnie, et surtout sa meilleure amie, était condamnée à rester enfermée dans un cachot jusqu’à la fin de ses jours.
Amalia repensa à tous les moments qu’elles avaient passés ensemble : le premier jour de service d’Eva où celle-ci lui avait dit qu’elle ressemblait à un bouftou ; les parties de boufowl avec les valets de la princesse ; le nombre de fois où elle avait accusé la jeune Crâ à sa place, ou encore quand Evangelyne ramenait le calme quand la sadidette et son frère se disputait, pour aller ensuite consoler cette dernière… jusqu’à la période noire où Eva attirait les amis d’Amalia malgré elle, rendant la Sadidette folle de rage et l’ « obligeant » à mener la vie dure à la Crâ par vengeance.

Néanmoins, Evangelyne avait toujours supporté tous ces caprices de gamine gâtée sans ne jamais oublier son rôle. « Elle doit avoir des nerfs en acier pour avoir pu me supporter toutes ces années », se dit Amalia qui baissa la tête. « Pour nous avoir supportés tous les quatre pendant des semaines… »
Des larmes se mirent à couler le long des joues d’Amalia, sans qu’elle ne puisse les contrôler. Elle ne pouvait pas se faire à l’idée qu’elle ne reverrait plus Eva, elles qui avaient toujours été comme les cinq doigts de la …
- Hé là haut !
Une voix brusqua la princesse qui sortit de ses pensées. De sa main elle essuya ses larmes rapidement, n’aimant pas trop être surprise dans un moment comme celui-ci. Amalia baissa ensuite les yeux pour voir la troupe d’amis qui lui parlait. Il y avait trois garçons et deux filles, plus âgés qu’elle.
- Alors qu’est-ce-que tu fais là, viens avec nous ! lança un jeune homme trapu.
- Non merci, j’ai pas vraiment le cœur à ça, se contenta de répondre la Sadidette.
- Qu’est-ce-qui t’arrive ? demanda une des filles. Tu peux pas être triste aujourd’hui, c’est la fête !
- La fête ? Comment ça ?
- Nous dit pas que t’es pas au courtant… soupira un autre garçon. T’étais où hier ?
- Euh… Dans la campagne, chez des amis, mentit la princesse.
- Ils doivent être bien paumés tes potes, s’exclama une jeune femme un peu moqueuse. Le prince Dyalon arrive ! Le roi Sheran Sharm nous envoie carrément l’armée royale !
- Il va pulvériser les Pandawas et nous venger de l’attaque d’Elyr ! ajouta un jeune qui écrasa son poing droit dans sa main gauche.
- Qu… Quoi ?! Dyalon ici ! se redressa vivement Amalia.
- Bah ouais, tu vas pas rester perchée là haut alors que la guerre est bientôt finie !
- Euh… Non merci, c’est bon…
- Pffff… Comme tu veux, répondit froidement une des filles.

Le petit groupe s’éloigna alors, laissant Amalia de marbre. Dyalon, ici… Il ne manquait plus que ça !
Mais en y réfléchissant, la princesse considéra que ce n’était peut être pas une si mauvaise chose. Si Dyalon venait vraiment avec toute l’armée du royaume, et s’il triomphait d’Arik, Eva serait…
- Mais je t’ai dit cent fois que c’était bon, cervelle de Iop !!! Ils ne m’ont pas frappée, j’avais assez à manger, et ils ne m’ont rien fait de mal ! Combien de fois faudra te le dire ?!
Cette voix raisonna dans les oreilles d’Amalia. Elle tourna la tête et fut abasourdie devant la scène qui se présentait sous ses yeux.
- Ils t’ont quand même enlevée ! cria presque Pinpin. Rien que pour ça, je devrais leur faire leur fête !
- Il est vraiment têtu, ce Iop… souffla Silia.
- T’en as pas idée, répliqua Eva.
La Crâ était là, sur le chemin ! Avec Silia, et Pinpin ! Mais comment…
La question fit comme un boum dans la tête de la Sadidette. Ca expliquait pourquoi le Iop était parti sans rien dire à personne : pour la délivrer. Mais la princesse avait une autre idée derrière la tête, et de voir Eva et Pinpin lui avait rappelé une précédente querelle… Le sauvetage, les regards… « Ca, ça va se payer »
- Eva ! cria-t-elle en sautant de sa branche.
- Amalia ?! s’exclama la Crâ surprise.
- Eva, tu vas bien ?! Mais comment t’as fait pour sortir !
La jeune femme ne savait pas quoi répondre… Elle avait juré de garder le silence sur Silia et Tayenn. Aussi la duchesse, ayant compris l’embarras d’Evangelyne, préféra détourner la question en s’interposant.
- Ravie de te revoir Amalia !
- Bon, on va essayer de retrouver Yugo et Ruel, et au passage, se trouver un casse croûte ! Avec tout ça, on a manqué l’heure du repas et j’ai les crocs ! dit Pinpin affamé.
Les autres acquiescèrent, et le Iop et Silia partir devant, laissant Amalia et Eva derrière, qui marchaient un peu plus lentement.
- Alors ! Comment t’as fait pour sortir ? C’était comment la prison ? s’exclama la princesse qui trépignait d’impatience de savoir tout dans les moindres détails, semblant directement avoir retrouvé sa bonne humeur. Evangelyne chercha un moyen de mettre ces questions en déroute, mais aucune solution ne lui vint à l’esprit, mais Amalia répondit à sa place.
- C’est cette cervelle de Iop c’est ça ?
- Euh…
- Allez, c’est ça ?!
- Euh… Oui, oui c’est lui qui est venu me délivrer à Yvress, et on a trouvé Silia sur le chemin du retour, mentit Evangelyne. Ce n’était pas dans sa nature de raconter des bêtises, mais là… C’était pour la bonne cause. Elle espérait au moins qu’Amalia ne remarquerait pas ses mensonges. Toutefois, ça avait l’air de fonctionner, au ton enjoué qu’elle prenait.
- Hihi ! Et comment c’était ?
- Ben… Il a fait le Iop ! Il est rentré, à foncé dans le tas et…
- Mais non, dit la princesse en levant les yeux au ciel. Je veux dire, avec lui !
- Comment ça ? questionna la jeune femme qui observait le sourire malicieux de son amie.
- Allez, arrête de me prendre pour une cruche… Même là vous vous lanciez des regards… Et puis le sauvetage, tout ça, ça a du être tellement romantique !
Amalia avait joint ses deux mains sous son menton.
- Allez, présente moi tes excuses et on oublie ! continua-t-elle.
- Mes… excuses ?! s’exclama la Crâ qui leva les sourcils, étonnée.
- Oui ! tu te rappelle l’autre jour, quand tu m’as gâché ma soirée en faisant tes grands airs devant les autres, alors que tu fais la même chose avec cette cervelle de Iop !
Evangelyne prit un regard blasé.
- Tu vas pas encore remettre ça sur le tapis !
- Hé bah si ! Je veux tes excuses pour toutes les soirées que tu m’as gâchées ! Et également pour m’avoir empêchée d’aller vers de jolis garçons, ou encore avoir fait de l’œil à ceux que j’aimais bien au château !
- Raaaah, s’énerva la Crâ. Je faisais que veiller à ta sécurité ! Et je me suis toujours complètement fichue des garçons qui t’intéressaient !
- C’est pour ma sécurité que tu me laisses pas fréquenter des gens ?! brailla la Sadidette qui se mit aussi en colère.
C’était raté pour les retrouvailles dans la joie et la bonne humeur…
- Mais je n’ai jamais dit ça ! Je veux juste que tu n’ailles pas te jeter dans les bras du premier venu !
- Tu crois peut être que ton Iop est plus respectable que d’autres ?!
- Pinpin n’est qu’un ami, c’est tout ! Il n’a rien à voir là dedans ! gueula Evangelyne.
- Ouais, c’est ce qu’on dit ! T’as bien le droit de choisir tes petits copains, alors laisse moi choisir les miens !!! Maintenant, je veux tes excuses !
- Certainement pas ! Je ne m’excuserai pas pour avoir rempli mon devoir !
Les deux filles se fusillaient du regard, ayant arrêté de marcher non loin de l’auberge pour continuer leur conversation…
- Tu vas arrêter un peu de parler comme… Amalia stoppa sa phrase, prenant l’air légèrement inquiet. Oh zut… Et dire que je l’avais oublié lui.
- Qui ça ? demanda Eva.
- Dyalon. Dyalon va venir ici, à Elyr.
- Quoi ?
- Avec l’armée royale, les chevaliers, les gardes d’élite… Tous les meilleurs ! Il va venir exterminer les Pandawas !
Evangelyne changea de visage : d’énervée et crispée elle passa à soucieuse.
- Quand arrive-t-il ?
Mais avant qu’Amalia ne put répondre, une affreuse voix roque se fit entendre dans les rues d’Elyr.
« Messires et gentes dames ! Nous venons de recevoir un tofu messager du prince Dyalon ! Son armée arrivera cette nuit ! Son altesse Dambro voudrait… »
- J’ai ma réponse, dit Eva qui n’écouta pas le reste de l’annonce du crieur publique.
- Je vais voir Yugo et Ruel, ajouta la Crâ qui partit rejoindre les autres à l’auberge, laissant son amie dehors, désemparée et sans les excuses tant attendues.

Quand Evangelyne entra dans l’auberge, elle salua chaleureusement Yugo et Ruel, qui le lui rendirent bien, heureux de la retrouver. Le retour de la Crâ fut fêté comme il se doit, mais Tristepin engloutit à lui seul plus de la moitié des plats, ne laissant pas grand-chose pour ses compagnons… Après tout, cela faisait un sacré bout de temps qu’il n’avait pas mangé.
Mais au bout de quelques instants, Evangelyne réussit à prendre Pinpin et Silia en privé et les trois décidèrent de retourner à Yvress cette nuit pour prévenir Tayenn.
Seulement, ils ne se doutaient pas que des oreilles indiscrètes entendirent une partie de leur conversation…

Fin de la 12ème partie.
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeSam 20 Juin - 13:58

13ème partie


La nuit était enfin tombée. Evangelyne n’avait que peu dormi, car elle savait qu’elle avait une mission à accomplir, encore… Mais après tout, ce n’était pas cher payer sa libération. La Crâ se leva et s’habilla, tout en faisant attention à ne pas réveiller Amalia. Une fois ceci fait, elle partit sans bruit en direction de la porte de la chambre des garçons. Elle l’entrouvrit et ne put retenir sur son visage une expression de dégoût : l’odeur infecte de l’air mélangé à celle des pieds de Ruel, les ronflements combinés de l’Enutrof et du Iop…
Evangelyne se dirigea vers le lit de Tristepin et se mit à le secouer doucement en lui chuchotant de se réveiller… sans succès. Le chevalier continuait toujours de ronfler comme un Bwork. La Crâ tenta à nouveau sans plus de résultats : Pinpin s’enroulait dans sa couette en lui tournant le dos. Eva ne se laissa pas dégonfler ; elle saisit l’un des côtés de la couverture et tira d’un grand coup sec, faisant se dérouler le Iop qui finit sur le parquet. Par réflexe, ce dernier sortit Rubilax (qui était sous son oreiller) pour le brandir au dessus de sa tête.
- Espèce de lâche ! Affr…
Evangelyne plaça in extremis une de ses mains sur la bouche de Pinpin et le ramena contre elle afin de le faire taire. Son regard fit ensuite le tour de la chambre pour vérifier que personne n’avait été tiré du sommeil. Au début le Iop s’était un peu débattu, avant de comprendre qui était son « adversaire » ; mais il avait finit par rougir un peu d’un tel contact avec la Crâ.
Cette dernière décida de le relâcher, en réalisant qu’ils étaient chanceux que personne n’ait été réveillé par tout ce bruit. Eva fit signe à Tristepin de la suivre en silence, et les deux partirent alors en direction de la sortie sans se douter qu’une paire d’yeux les avait observés du coin d’une porte.

Le Iop et la Crâ se dirigèrent vers le palais où la musique ne s’était pas tue depuis l’arrivée de Dyalon, tard dans la soirée. Les deux amis trouvèrent Silia assise sur la plage du lac central. Evangelyne fut plutôt étonnée qu’elle ne dorme pas à cette heure. Mais, en réfléchissant, elle réalisa qu’il devait être difficile de dormir en sachant que le lendemain le château d’Yvress, la demeure de son bien aimé, serait mis à feu et à sang par Dyalon et son armée.

Après quelques salutations rapides, les trois compagnons se dirigèrent vers les écuries et prirent trois dragodindes avant de partir en direction du royaume Pandawa, mais toujours sous un regard attentif et discret.
Le chemin fut parcouru au triple galop : Silia poussa à l’extrême sa monture, difficilement suivie par Eva et Pinpin ; et rapidement ils arrivèrent en vue du château. Seulement, alors qu’ils s’en approchaient, une ombre surgit d’un buisson sur le bord de la route pour barrer la route aux cavaliers. La dragodinde de Silia fut surprise et freina d’un coup alors que l’agresseur en saisissait les rênes.
- Tu n’as pas honte de t’en prendre à une demoiselle ! cria Pinpin prêt à en découdre.
Le Iop éperonna sa monture tout en brandissant Rubilax, mais il fut stoppé net par des ronces qui vinrent le saisir à la gorge et à la taille pour le désarçonner. Le chevalier se releva d’un bon, mais l’adrénaline retomba d’un coup quand il comprit ce qui se passait : le supposé agresseur n’était que Tayenn, et les végétaux magiques étaient ceux de Silia.
- Cervelle de Iop… soupira Evangelyne tandis que la duchesse descendait de sa dragodinde pour sauter dans les bras de Tayenn.
- Mais… Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Pinpin surpris. C’est nous qui devions aller te chercher au château !
- Oui c’est vrai, continua Silia. Que fais-tu là ?
- Je vous empêche de tomber dans un piège, répondit le prince. La porte est lourdement gardée et ne laisse passer personne à la tombée de la nuit.
- Et nous étions venus vous prévenir que…
- Je suis déjà au courant, dit Tayenn qui coupa Eva. Nous avons des espions à Elyr, et nous sommes déjà informés de l’arrivée de Dyalon.
- Qu’est-ce que vous allez faire alors ? demanda Tristepin.
- Nous avons déjà agi. Mon père a fait armer la milice, rappeler les réservistes… Chacun de ses vassaux lui a envoyé un corps d’armée, et je dois dire que je n’ai jamais vu autant de soldats dans les murs de ma cité. De plus, tous ont la rage de vaincre et…
Le prince n’eut pas le temps de terminer sa phrase, car une nouvelle fois des ronces venaient de sortir du sol, le ligotant. Tous les regards se tournèrent alors vers l’origine de cette attaque…
C’était Amalia avec, derrière elle, Yugo et Ruel…
- Alors vous êtes passés du côté de l’ennemi ! cria la Sadidette. Vous les aidez en leur servant d’espions !
Eva voulut tenter de répondre, mais dès qu’elle prononça quelques mots, Amalia la coupa dans son élan :
- Alors c’est ça ! C’est pour ça que tu étais partie de la chambre du palais Pandawa, Pinpin ! Tu les as aidés, et Eva aussi ! C’est aussi pour ça que tu n’étais pas là non plus aujourd’hui Silia !
- Mais… tenta la duchesse, sans succès…
- Alors vous êtes tous complices ! Vous voulez tous que la forêt brûle, détruite par ces barbares !
- Si nous agissons comme cela, c’est parceque nous avons été poussés à bout ! hurla Tayenn piqué au vif. Vous ne pouvez pas comprendre ! Il vous suffit de claquer des doigts pour qu’un arbre fruitier pousse et vous nourrisse ; tandis que nous, c’est à la sueur de notre front que nous devons survivre ! Ces « barbares » ne cherchent qu’à rapporter de quoi nourrir leurs familles. Si vous avez transformé les soldats d’Yvress en brutes, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous !
- Raaaah, j’en ai assez entendu !! rugit Amalia qui resserra ses ronces.

Eva cherchait un moyen de calmer la situation. La princesse était folle de rage et les prenait pour des traitres, Tayenn avait la vie entre ses mains mais continuait malgré tout à brailler pour défendre la cause de son peuple, Yugo et Ruel ne savaient plus qui et quoi croire tandis qu’elle, Silia et Tristepin étaient impuissants… Jolie perspective.
- Relâche-le Amalia, on va tout t’expliquer… annonça finalement la Crâ.
La Sadidette la fusilla une dernière fois du regard et relâcha le prince, prêt à écouter sa suivante.
Evangelyne prit une longue inspiration puis soupira, avant de se lancer :
- Bon, ni moi, ni Silia, ni Pinpin ne sommes des traitres. Ce Pandawa est le prince Tayenn d’Yvress, et lui et Silia sont secrètement amoureux. Si Pinpin est parti de la chambre au palais ; c’est parce qu’il avait reçu de Silia une lettre de rendez-vous à remettre à Tayenn…
A ces mots, Amalia ne put s’empêcher de glousser à l’idée que le Iop ait servi de messager de cœur…
- Seulement il l’a lue avant, continua Eva, et a donc été au courant de leur amour secret… Tayenn a alors dit à Pinpin de venir avec Silia. Il m’a ensuite libérée en corrompant les gardes, ce qui fait qu’en plus du Iop, j’étais devenue moi aussi au courant de l’affaire… Et pour faire court (tout du moins j’essaie), lorsqu’on a appris que Dyalon allait venir, on a voulu prévenir le prince qu’ils risquaient de se faire anéantir… Mais j’y pense… Tu peux me dire ce que tu fais là toi ?

Amalia paraissait un peu confuse… Toutes ces vérités qui lui tombaient dessus d’un coup… Mais bon, elle pouvait comprendre, elle avait déjà vu des histoires d’amour impossible (qui étaient d’ailleurs de loin ses préférées), mais savoir que l’une de ses meilleures amies serait concernée… Finalement, elle pensa qu’Eva avait été franche, alors elle décida de l’être aussi. La princesse afficha un air mêlé de honte et un peu de gêne :
- En fait, je pensais que tu t’étais évadée avec Tristepin parceque vous étiez amoureux… Et je voulais vous prendre sur le fait et montrer ça à Yugo et Ruel.
- QUOI ?!!! s’exclama Pinpin mimant de force le dégoût, tandis qu’Eva soupirait.
- Et rien que pour une histoire de garçon tu veux à tout prix m’humilier en public pour te venger d’avoir gâché ta soirée…
Contre toute attente Amalia courut dans les bras de la jeune Crâ, ne lançant ni pique ni sarcasme.
- Je suis désolée Eva… J’espère que tu m’en veux pas trop.
Evangelyne enlaça la princesse comme pour consoler une petite fille.
- C’est bon Amalia, on oublie ça… Petite peste !
Finalement les deux jeunes filles rirent en cœur, rire qui se diffusa parmi les autres compagnons présents.
- Bon, maintenant ce malentendu réglé, dit Tayenn reprenant son sérieux, nous avons toujours la guerre qui approche ! En ce moment au château, mon père et ses généraux sont en train de faire leurs plans de bataille pour demain, et si on ne fait rien… Ce sera ou Yvress ou Elyr qui sera mise à feu et à sang.
A ce moment là, les précédentes paroles du Pandawa tombèrent comme une masse sur Silia qui s’exclama subitement :
- Je crois que j’ai une idée !




Fin de la 13ème partie.
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeLun 22 Juin - 9:36

14ème partie

Depuis combien de temps étaient-ils là ? Quelques minutes à peine, sûrement. Seulement, la perspective de l’heure à venir rallongeait le temps de façon fort inquiétante.
Le prince Tayenn laissa une nouvelle fois son regard un peu apeuré se perdre dans le long tapis rouge sombre qui s’étendait aux pieds des collines, dont seules ressortaient les lames luisantes des hallebardes, tout comme les étendards au dragon vert sur fond rouge qui claquaient au vent. Chacun des hommes qui constituaient l’armée ressentait à la fois de la peur, de l’impatience, tout comme de la fierté. Tous les soldats Pandawas portaient à la ceinture deux outres : une de bière et une de lait de bambou, non consommées (il est plus simple d’exécuter les ordres en restant sobre).

Parmi cette rivière d’armures, de lames et d’âmes avides de vengeance, se trouvaient des tâches blanches, dorées et bleues : c’étaient les auxiliaires envoyés par les vassaux du roi Arik. On comptait des Crâs à la solde de Jalrik de Cabrio, des Fécas venus de la région d’Anrigue, les Sacrieurs du baron Malriaque, et les chevaliers Iop de l’ordre des Mulous d’Argent, qui avaient pris le parti des Pandawas.
Sur les collines qui surplombaient tout ce monde, les catapultes d’Yvress s’orientaient vers la forêt de l’autre côté de la prairie et par lequel arriverait l’armée du prince Armand. Elles étaient parées à envoyer sur les Sadidas leurs barils d’alcool enflammés qui leur servaient de munitions.
Le regard du jeune prince alla ensuite se tourner vers son père. Il était sur la colline la plus haute, perché sur son char tiré par quatre dragodindes et entouré par sa garde royale. Malgré tout, encadré par ses imposants gardes du corps et dans sa lourde armure autant chargée de le protéger que de le rendre impressionnant, le roi avait l’air vieux et fatigué. Il ne savait que trop bien que dans ce genre de bataille, il n’y avait aucun vainqueur, juste des vaincus.

Puis Tayenn se sentit observé et il porta son regard vers l’autre aile de l’armée pour y apercevoir Lord Iltiarde, à la tête de la garde de hussards : des soldats certes loyaux, mais avant tout aussi avides et indifférents devant la mort que leur commandant. Mais le prince remarqua, malgré l’importante distance qui les séparait, le regard complice et le sourire gourmand d’Iltiarde. La main de Tayenn alla instinctivement à la hache qui pendait à sa ceinture. Cette arme dont le Lord lui avait fait cadeau la veille alors qu’il revenait au château après avoir pu voir sa belle pour ce qu’il pensait être une dernière fois.
- Tayenn ! avait appelé Iltiarde, l’ayant surpris dans les couloirs du palais. Mon cher prince, je vous cherchais !
- Qu’y a-t-il ?
- J’ai remarqué que vous n’étiez pas au conseil de guerre ce soir, et votre père était furieux.
- Je m’en excuse, avait répondu le jeune homme. Ma présence n’aurait pas servi à grand-chose, je ne suis pas un grand tacticien.
- Mais justement ! Je vous rappelle que viendra le jour où la défense de ce royaume sera l’une de vos responsabilités ! Et de plus, demain, votre rôle sur le champ de bataille sera d’une importance capitale !
Tayenn avait pris un regard affligé. Non pour ce que lui disait son interlocuteur, mais parce qu’il ne voulait pas être un acteur de cette guerre non désirée.
- Mais oublions ces affaires de tactique pour l’instant ! s’était exclamé Iltiarde. Je suis venu vous parler, entre vous et moi.
Cette phrase surprit le jeune Pandawa. « Entre vous et moi », alors que les deux hommes n’avaient jamais eu d’autres discussions que celles concernant le royaume ou quelques phrases brèves. Pour couper court aux questions de Tayenn, le Lord alla chercher à sa ceinture une hache argentée où des inscriptions étaient gravées. Ce ne fut qu’à ce moment que le prince avait remarqué que le chef de guerre portait une seconde arme en plus de sa hache habituelle.
- Je suis venu vous en faire cadeau, avait-il dit. J’ai passé commande de cette arme l’autre jour alors que je revenais de la cité d’Elyr, et je serai honoré que vous la portiez demain.
Tayenn prit l’objet de guerre qui lui était tendu et lut les inscriptions sur la lame : « vengeance ».
- Même si je ne partageais pas toujours son point de vue, le connétable Bayel était mon ami. J’ai fait forger cette lame en sa mémoire, et en celle de tous ceux qui ont laissé la vie à Elyr ou qui sont morts de faim à l’intérieur de ces murs.
- Je suis désolé Lord, mais je ne peux accepter, avait refusé le jeune prince.
- Elle vous revient. Le connétable était aussi votre ami, mais contrairement à moi, vous partagez sa vision de ce conflit. Elle est donc à vous. Demain, vous aurez aussi le commandement du premier régiment.
- Mais le premier régiment appar…
- Etait le corps d’armée personnel du connétable, oui. Et demain, notre stratégie veut que pendant que le gros des forces engagera tous les fronts pour immobiliser les Sadidas, mes hussards ouvriront l’aile pour vous permettre d’accéder directement à la garde du prince Armand. C’est l’œuvre de cette arme que de l’occire.


Les pensées de Tayenn furent coupées par le bruit d’un puissant cor. Le son venait de la forêt, et quelques secondes plus tard des silhouettes pouvaient se distinguer entre les troncs. A ce moment, le rideau rouge sombre de Pandawas se mit à s’agiter : les soldats hurlaient à tout rompre en frappant leurs armes contre leurs armures et leurs boucliers. Les Sadidas, eux, avançaient d’un pas lent, sûr et déterminé, restant stoïques et fiers devant le cri de guerre des soldats d’Yvress. Leurs visages étaient cachés sous de grands masques grimaçants ornés de feuilles et de plumes, tandis que leurs corps étaient tatoués des pieds à la tête par de longs motifs verts en spirale. Ils sortaient de la forêt pour s’engager sur ce qui était, autrefois, les cultures désormais ravagées du royaume d’Yvress. Devant cette armée se tenaient deux hommes aux masques plus complexes et ornementés que les autres : Dambro et Armand.
Les Sadidas s’arrêtèrent finalement à environ 500 mètres des Pandawas, continuant de rester silencieux et fiers face à leurs hurlements.

Finalement, le roi Arik ramena le calme dans son armée d’un geste de la main, et un silence lourd s’installa sur le champ de bataille. Puis, d’un autre signe de la main, il ordonna au conducteur de son char d’avancer, suivi par la garde montée sur leurs grandes dragodindes. Les rangs des Pandawas s’ouvrirent devant leur souverain, et le cortège s’engagea dans le no man’s land. Arik fit aussi signe à son fils de le rejoindre.
De l’autre côté de l’étendue ravagée, le prince Armand, le seigneur Dambro et sa fille Silia, tous encadrés par leur garde, se laissèrent porter par leurs ronces pour aller à l’encontre du roi Pandawa qui souhaitait parlementer.

Les deux cortèges se rencontrèrent entre les deux armées, bien au centre.
- Seigneur Dambro Elyarde, prince Armand Sheran Sharm, duchesse Silia, salua Arik. Je suis sûr que nous pouvons régler cette affaire sans en venir aux armes, et je souhaite…
- Nous avons déjà passé en revue toutes les éventualités, coupa Dambro. Pour vous, votre seule volonté est de détruire notre forêt, et il est hors de question que nous vous laissions faire !
- Roi Arik, je comprends que vous cherchiez à aider votre peuple, s’avança Armand. Mais je vous rappelle que vos troupes ont mise à sac Elyr, et il n’est donc plus guère question que nous vous fassions clémen…
- Si je puis me permettre prince, s’interposa Silia, je pense que…
La jeune femme ne put terminer sa phrase que son père la fusilla du regard :
- Silence ma fille, reste en dehors de ça !
Après de courtes protestations de la part de la duchesse, Arik reprit la parole :
- Je peux parfaitement concevoir que la mise à sac de votre cité vous afflige, mais j’ai pour devoir de faire ce qui est le plus bénéfique pour mon peuple. Et mon peuple meurt de faim.
- Est-ce une raison pour s’en prendre à des femmes, des enfants et des vieillards ?! s’énerva Armand.
- Mais je pense que…
- Ces soldats ont échappé à mon contrôle et j’en suis aussi désolé que vous, dit le Pandawa qui coupa la fille de Dambro. Mais…

Le roi se tut soudainement. Une onde couleur émeraude passa sous son char, émanant de Silia qui était accroupie au sol, ses deux mains touchant la terre.
Les soldats Pandawas crurent à une sorcellerie quelconque et se ruèrent en avant armes au clair. Mais l’un des Iops du contingent des Mulous d’Argent sortit des rangs et frappa le sol avec son épée, créant une petite fissure qui s’ouvrit juste devant les soldats, les faisant s’arrêter net.

La sueur perlait sur le front de Silia, qui avait rejeté son masque, et la jeune femme gémit sous l’effort considérable et la concentration qu’elle mettait dans son acte. Le résultat commença à prendre forme sans se faire attendre, et des fleurs multicolores apparurent dans un rayon d’une vingtaine de mètres autour d’elle. La duchesse perdait des forces, mais une autre Sadida mit le genou à terre, lui prêtant main forte. Cette dernière fut soulagée d’un coup, et fit un petit sourire en murmurant un « merci » à Amalia, cachée sous un masque et maquillée avec de faux tatouages pour échapper à son frère (ce dernier n’y vit d’ailleurs que du feu...).
Bientôt, en plus des fleurs, des pousses des cultures ravagées des Pandawas crevèrent la terre un peu partout autour d’eux, et le roi Arik, même perché dans son char, fut enfoncé jusqu’aux genoux dans le blé. Une fois ceci fait, Amalia en profita aussi pour s’enfuir. Quant à Silia, elle finit par se relever et commença à s’expliquer, ayant attiré l’attention de tout le monde :
- Vous étiez tous tellement aveuglés par vos désirs de secourir et de venger les vôtres que vous avez oublié que nous n’étions pas ennemis ! Nous pouvions nous entraider au lieu de nous entretuer ! Les Sadidas pourraient aider les Pandawas à replanter leurs champs et à repousser les créatures qui les détruisent ; en retour, étant donné que les récoltes seront plus fréquentes et abondantes grâce aux dons des Sadidas, les Pandawas pourront laisser les forêts s’épanouir sur leurs terres !
- Et aussi, au fur et à mesure que toute cette affaire avançait, tous ont oublié leurs problèmes initiaux pour leur désir de vengeance ! cria Tayenn qui, en disant cela, montrait la hache que lui avait donné Lord Iltiarde.
- Cette arme en est la preuve, continua le prince. La violence engendre la violence, au lieu de pardonner vous vous vengez ! Nous avons connu un cas similaire à celui là. Deux jeunes filles qui se sont battues pour une histoire sans importance. L’une était trop fière, l’autre trop arrogante, et alors que l’une cherchait à défendre ses pensées, l’autre cherchait à se venger : Leur dispute est devenue de plus en plus violente. Ce n’est que quand elles furent prises au dépourvu qu’elles réussirent enfin à se pardonner et oublier.
Armand se mit la main au menton, qu’il gratta en réfléchissant. « C’est étrange, ça me rappelle ma sœur et son garde du corps… »
- Bon… dit calmement Arik qui était contre un bain de sang. Il faut croire que la vérité sort de la bouche des enfants !
Dambro semblait grommeler un peu, mas il réfléchit lui aussi, comprenant que la guerre n’était pas la solution pour ses gens. Aussi, il parla en marmonnant un peu :
- Hmf… Puisque ça semble être le cœur du problème… Roi Arik, veuillez accepter mes excuses pour avoir insinué que votre peuple ne valait pas une forêt… Et également pour votre connétable, tout comme vos gens ayant péri à cause de la faim ou des coups des miens.
- Je les accepte volontiers, répondit le Pandawa heureux que le pire ait été évité. Et moi je tiens à m’excuser pour avoir ordonné le pillage d’Elyr, tout comme pour ne pas avoir pu contrôler mes soldats… et désolé pour ce qui est arrivé à vos gens également.
- Maintenant il va aussi falloir que nos deux peuples fassent la paix, et c’est pas gagné… grogna un chef Pandawa de la garde royale.
- Quant à moi, je pense ne plus rien avoir à faire ici… dit Armand déçu.
- Et aussi ! s’exclama Silia après un peu de silence. Il y a… Un dernier détail sur lequel nous voulions vous parler…
La jeune femme lança un regard amoureux envers Tayenn, qui ne put s’empêcher de rougir.



- Mais c’est que ça part pas, cet horrible truc ! se plaignit Ruel en essuyant d’un revers de sa manche le maquillage sensé le faire passer pour un Pandawa.
- A qui le dis-tu… renchérit Yugo.
Le pauvre garçon frottait quant à lui les magnifiques tatouages de guerre Sadida mal faits qui le recouvraient…
- Attendez encore un peu, sourit Evangelyne. Il y a une rivière un peu plus loin, vous pourrez vous y laver.
- C’est dommage… dit Tristepin déçu. Pourquoi on est pas restés pour le mariage à Elyr ?
Amalia soupira, observant le masque qu’elle portait pour finalement le jeter dans la forêt :
- Parceque mon crétin de frère y sera sûrement, et je tiens pas à y aller avec un de ces trucs sur la tête. Et puis, plus je suis loin de lui, mieux je me porte !
- Quand même ! s’exclama Yugo. J’aurai bien voulu voir ce que donnait Iltiarde en smoking !
- Et moi, continua Pinpin, j’aurai pu participer au tournoi de noces !
Amalia sourit :
- D’ailleurs, certains chevaliers avaient l’air VRAIMENT trop craquants !
Cette remarque ne manqua pas de faire un « boum » dans la tête d’Evangelyne, qui se plaqua la main sur le front en soupirant…




FIN
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMer 24 Juin - 13:53

lol les 3 dernière ligne font rire !


" D’ailleurs, certains chevaliers avaient l’air VRAIMENT trop craquants !
Cette remarque ne manqua pas de faire un « boum » dans la tête d’Evangelyne, qui se plaqua la main sur le front en soupirant… "


XD <<boum dans la tête >>
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMer 24 Juin - 19:47

et voicie la 1er partie de notre nouvelle fic : la quéte d'Anfarel, avec comme hgéros principaux : Sirachile et Less

La Quête d'Anfarel


1ère Partie


Je me trouvais dans un des lieux les plus beaux que j’avais jamais vus : la forêt était remplie d’arbres verts, de fleurs aux milles parfums, et j’en passe. J’avançais doucement dans une superbe clairière éclairée par les rayons chauds du soleil. Mais subitement, un petit bruit se fit entendre dans un buisson que je vis remuer étrangement. Je savais que les arbres et les végétaux vivaient, mais je n’en avais jusqu’alors jamais vu bouger comme ça… Je décidai alors de m’approcher prudemment, plissant les yeux comme m’attendant à une attaque… Des yeux et une bouche apparurent subitement sur le buisson qui se trouvait devant moi, et il se mit à crier soudainement :
- HEY LA HAUT ?!!!!

Je me redressai vivement, plus raide qu’un bout de bois. Mon cœur battait à toute allure et je devais faire peur à voir… En observant autour de moi, je me rendis compte que j’étais de retour sur ma branche, celle où j’aimais m’endormir quelques rares fois… Bon, d’accord… Où j’aimais m’endormir plus de la moitié de mes journées… Le retour à la réalité avait été plutôt brutal.
Mon regard s’abaissa finalement au sol, qui se trouvait bien trois bons mètres au dessous de moi, et j’aperçus un petit homme trapu qui levait la tête en ma direction. C’était là un vieux type de mon village, et inutile de préciser que j’étais ravie de le voir me tirer du sommeil ainsi…
- QUOI ?! gueulai-je alors irritée.
- T’es demandée, chez toi, répondit-il aussi heureux que moi. On m’a envoyé te chercher, et c’est maintenant plus un secret que tu te planques là haut pour roupiller !
- Tu vois pas que… Que j’étais en plein rêve magnifique, là ?!
Le vieux Sacrieur fit une mine blasée.
- Pas vraiment, en vérité ! Allez, descends de là, ça avait l’air urgent !
- Urgent, urgent… C’est encore la vieille d’à côté qui veut que jlui retape ses fleurs ? dis-je en croisant les bras.
Il faut dire que ma voisine m’appelait toujours à la rescousse lorsqu’elle avait du mal à tenir ses plantes. D’un naturel peu enclin à aider toutes les fleurs domestiques en manque d’eau, je me forçais toutefois à rétablir le sourire chez celles de la vieille femme…
- Des domestiques du royaume Sheran Sharm. Ils disent qu’ils veulent te voir maintenant. Fais comme tu le sens, mais si les sbires du roi sont à tes trousses, tu viendras pas pleurer…
Ces quelques mots firent un boum dans ma tête. Alors que je m’apprêtais à répondre, le Sacrieur était parti. Le royaume Sheran Sharm. Une visite officielle, pour moi ?!
En moins de deux secondes des ronces me déposèrent à terre, et je me mis à courir envers mon village, qui se situait aux abords de la forêt.

Quelques minutes plus tard, c’est complètement à bout de souffle que j’arrivais devant ma maison. A ma grande surprise, la porte était déjà grande ouverte ! Ne sachant trop à quoi m’attendre venant du royaume Sadida, je pris une bonne inspiration d’air, avant de me tourner vers mes fleurs et autres plantes en pot :
- Souhaitez moi bonne chance les copines !
Il était alors évident qu’elles me le dirent de tout leur cœur, et j’entrai dans mon humble demeure avec l’entier soutient des mes fidèles amies.
Je vis deux Sadidas regarder avec intérêt des portraits de ma famille que j’avais réalisés il y avait quelques temps. Un gros homme ventru et vêtu de feuilles resplendissantes observait avec intérêt l’image représentant ma sœur… tandis que l’autre, tout maigrichon, souriait bêtement devant le portrait de mes anciens chachas.
- Hum !
Le bruit que j’avais fait fit se retourner les deux hommes un peu gênés. Pourtant, le gros s’avança vers moi d’un pas fier. Il releva sa tête poilue et se racla la gorge :
- Nous recherchons une artiste Sadida qui se nomme…
- Oui, oui, c’est moi ! répondis-je en le coupant. Je vous évite la peine de dire mon nom complet… Que me vaut l’honneur de votre visite ?
Les deux domestiques se consultèrent du regard, pensant certainement que je devais être un peu dérangée… Le gros releva un peu plus le menton, récitant ce qu’il avait à me dire :
- Vos talents d’artiste sont reconnus à travers notre royaume, savez-vous. Aussi, vous êtes invitée à l’anniversaire du prince Armand, pour peu que vous réalisiez un portrait de lui la veille du jour de la cérémonie.
- Euh… Et bien… balbutiai-je alors un peu déboussolée par l’importance de cette nouvelle. Je… Je suppose que je n’ai d’autre choix que d’accepter !
- Exact. Vous serez bien entendu très bien payée pour votre travail, et nous vous offrirons le logis ainsi que le couvert au palais royal.
- WAOUH CHOUETTE ! hurlai-je plus que ravie.
Les deux Sadidas firent des yeux ronds en me regardant, moi qui levais les bras au ciel.
- Euh… Je veux dire, biensûr, c’est très généreux de la part du roi ! Quand dois-je me rendre au palais ? Tiens d’ailleurs, j’en oublierais presque la politesse… je peux vous offrir à boire ?
- Oh ce serait merveilleux !!! s’exclama le gros à qui l’idée d’engloutir quelque chose paraissait bien.
- Malheureusement nous n’avons pas le temps ! rétorqua l’autre d’une petite voix stressante, tout en fusillant son collègue du regard. Notre voyage a été quelque peu… retardé, disons, et nous n’avons pas une minute de plus à perdre. Emmenez ce qu’il vous faut, nous allons partir à l’instant.
- A l’instant ? Et mes plantes, alors ? Elles n’ont pas encore eu à boire de la journ…
- Vous les arroserez à votre retour !
L’ordre de la voix stridente se fit implacable, et quelques minutes après j’avais fini mes bagages. De quoi travailler, et juste quelques affaires personnelles. Tout fut chargé à dos de dragodinde en moins de deux par le gros. Mais tandis que les deux hommes se disputaient sur la route à prendre, je me saisis d’une coupole d’eau que je jetai à vive allure sur mes amies assoiffées.


- Faites lui bien l’air princier ! m’avait crié un serviteur qui prenait un malin plaisir à m’empêcher de réaliser ce fichu portrait. Décidément, les gens étaient tous comme ça dans ce royaume. Ils avaient l’air d’avoir un sens terrible de l’étiquette, ce qui ne cessait de m’énerver. Et les valets, qui couraient partout en me regardant comme une pauvre fille venue du village le plus paumé du monde, commençaient sérieusement à me courir.
- Mais laissez la travailler en paix bon sang de bonsoir !!!!! hurla le prince en guise de réponse. Biensûr, il gesticula et ne réussit pas à reprendre la pose que je lui avais demandé de garder, pour la 10ème fois d’affilé… Cela faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas posé les pieds dans ce royaume, et pour l’instant je me rendis compte que je m’étais bercée toute seule dans des illusions le concernant… Le prince Armand était plutôt gentil, bien qu’ayant un physique assez… repoussant. Sa petite sœur Amalia n’avait dit aucun mot depuis que j’avais entamé le portrait de son frère. Elle semblait être une gamine plutôt entêtée à vue d’œil… Tandis qu’elle était appuyée sur un grand tronc d’arbre qui servait de mur, une jeune Crâ qui semblait être son garde du corps personnel se tenait droite et fière, ne disant mot également.
Tous ces gens me faisaient presque froid dans le dos…
Mais je fis subitement un trait complètement manqué quand un cri vint raisonner dans mes oreilles pour me faire sursauter.
- J’en veux un aussi !!!!
Je crus bien m’arracher les cheveux quand le prince changea de position pour faire le beau devant sa sœur.
- Tu veux quoi, toi ? Un portrait ? C’est MON anniversaire, demain, pas le tien ! Alors sois gentille Amalia, dégage de là et retourne jouer à la poupée tu veux ?
- Arrête de me parler comme ça ! gueula la princesse. Après tout, quand elle aura fini le tien, je vois pas pourquoi je pourrai pas en avoir un ?!
- Elle n’est pas là pour toi, mais pour moi ! Pour que mon visage gracieux reste éternellement encadré avec ceux de nos ancêtres ! s’exclama Armand souriant.
- Ton visage gracieux ?! Laisse moi rire face de Bwork !!!
La dispute qui éclata semblait bien partie. Je partageai alors un regard désespéré avec la garde du corps de la princesse, qui finit par lever les yeux au ciel. Décidément, ce n’était pas le genre de situation qui avait l’air d’être rare…
J’entendis subitement un puissant : OUAÏEUH !!!! provenant d’Armand. Lorsque je tournai la tête, il était entouré de ronces qui l’avaient griffé… Sa sœur sortit de la salle, suivie par la Crâ, en criant que tout était toujours pour lui, qu’elle en avait marre, tout ça… Serrant les dents tellement j’étais exaspérée, je fis face au prince, dont les valets enlevaient les ronces qui le blessaient…
« Pitié, TRANSFORMEZ MOI CE BOUGRE EN STATUE AVANT QUE JE FASSE UN CARNAGE !!!!! »


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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMer 24 Juin - 19:47

Enfin arrivé !

Le château Sheran Sharm était enfin en vu ! C’était pas trop tôt ! Il y avait plus de dix miles lieux d’ici à Bonta. J’étais venu à la recherche d’aventure et d’action, et j’avais jamais fait un voyage aussi long et ennuyeux ! Le temps était pourri du début à la fin ! J’ai du faire la vaisselle pour payer les auberges sur la route (faut bien trouver un moyen de payer quand on a fait vœux de pauvreté), et je n’ai rencontré qu’une paire de brigands, une poignée de bouftous et trois Bworks en chemin ! Vous parlez d’une aventure ! Et par-dessus le marché, j’avais hérité de Crocus, la dragodinde la plus idiote d’Amakna ! Durant tout le voyage il s’était payé ma tête, il mangeait mes provisions pendant la nuit, me ridiculisait devant tout le monde et ne se levait le matin qu’à grand renfort de menace d’en faire un saucisson !

Enfin bon, il fallait que je me calme, j’étais enfin arrivé et après tout, ici dans les forêts, les aventures, monstres et demoiselles ne manquaient pas !

- En avant Crocus, la gloire est droit devant ! dis-je en brandissant Brise-la-pierre, l’épée des Gornevain, et en éperonnant mon destrier. Pour toute réponse, cet idiot se mit à brouter…
- Mais avance tête de bouftou !!! lui hurlai-je en lui labourant les flancs de coups de talons. Il se décida alors à avancer d’un pas fainéant : je crois que pour ma chevauchée triomphale, c’était raté !

A défaut de pouvoir me faire remarquer, je me pris le temps d’admirer l’architecture du peuple des arbres. Leur ville était magnifique et impressionnante. Leurs élégantes demeures taillées dans les troncs ou construites dans les arbres donnaient aux lieux une atmosphère particulière. Et même si le ciel et les branches rendaient l’endroit peu éclairé, cela ne faisait que renforcer l’ambiance féerique de l’endroit ! Ce genre de passage était toujours un point clef dans les livres d’aventure, et j’espérais que ce serait aussi mon cas !

Cependant, il devait y avoir un évènement particulier prochainement, car la ville était décorée de guirlandes, de ballons et de fleurs partout ! Y’avaient que des Sadidas pour avoir des idées de décoration pareil !

Je m’arrêtai alors à côté d’un vieux Sadi pour lui demander mon chemin :

- Excusez-moi mon brave, l’abordai-je. Pourriez-vous m’indiquer l’auberge la plus proche s’il vous plait ?
- Il y a « l’Arbre de vie » un peu plus loin sur la grande rue me répondit-il d’une voix neutre.
- Merci beaucoup, et pouvez-vous aussi me dire quelles festivités semblent se préparer ici ?
- Demain c’est l’anniversaire de notre seigneur, le prince Armand. Et si vous voulez mon avis, ça va être la guerre au château toute la journée, comme tous les ans.
- Pourquoi donc ?
- La sœur de notre prince est une gamine gâtée et capricieuse. Et chaque année elle trouve un prétexte pour se disputer avec son frère m’expliqua-t-il avec un ton amusé dans la voix.
- Merci pour ces informations, humble vieillard. Bonne soirée !
- A vous aussi mon seigneur me salua-t-il d’un ton ironique.

Alors que je me dirigeais vers l’auberge, je commençais à repenser à ce qu’avait dit le vieil homme. Il y avait donc une princesse ici, et qui dit fête dans la noblesse dit tournoi ! La chance commençait à tourner !

Puis je revins sur terre en me rappelant que ma monture était Crocus… et tant que je serai assis sur cette bourrique, je ne pouvais pas espérer gagner. Je frissonnai alors en me rappelant ma dernière joute d’entraînement au temple. J’étais déjà assez maladroit pour que ce crétin n’en rajoute !

Ah ! Enfin l’auberge ! « A l’arbre de vie ». Encore un nom bien Sadida… Mais bon ! J’en avais marre du voyage (et de Crocus), et j’avais faim, froid et sommeil ! Aussi, j’espérais m’en tirer sans avoir à faire la vaisselle cette fois !

- Bonjour messires et gentes dames ! Je suis messire Sirachile Gornevain, chevalier errant et affamé ! Alors heu…
Je me fis plutôt petit quand je vis que personne n’avait fait attention à moi : les Iops regardaient en bavant les trois danseuses Crâ, Eniripsa et Sacrieuse qui se trémoussaient sur la scène de l’auberge au son des flûtes et des tambourins, les Pandawas ivres se battaient dans un coin, les Enutrofs escroquaient les Ecaflips aux jeux de hasard et des Srams allaient de table en table vider les bourses laissées sans surveillance… En un mot, la civilisation régnait !

Une jeune serveuse Sadida finit enfin par me remarquer et vint m’accueillir :
- Vous désirez ? demanda-t-elle en repoussant sa frange qui lui tombait sur les yeux.
- Et bien… Une chambre, une table, à manger et une place dans vos écuries pour ma dragodinde s’il vous plait.

La serveuse me fit poliment signe de la suivre jusqu’à l’une des dernières tables encore libres. Par manque de bol, elle était juste à côté de celle où les Pandawas se battaient… La serveuse se dirigea ensuite vers l’extérieur pour aller s’occuper de Crocus.

N’aillant rien d’autre à faire, je m’assis et profitai du spectacle de danseuses, même si il était souvent interrompu par le jet d’une bouteille ou le bruit d’une tête cognée contre une table. On sentait que parmi les Iops (moi y compris), on avait tous envie de se lever et de leur refaire la face, à ces ivrognes. Mais au moment où l’on commençait à reculer les chaises pour se lever en faisant entendre le raclement des lames sortant du fourreau, le spectacle reprenait et tous regagnaient leur calme pour en profiter.

L’un des Pandawa mit au sens figuré le célère proverbe : « Tant va la cruche au Pandawa, qu’à la fin il vomit ». Comme par hasard, ce dernier eut pour réflexe de régurgiter par-dessus son siège, et donc juste à côté de moi ! Ceci me coupa définitivement l’appétit et de toute façon, le spectacle se terminait. Aussi je préférais aller faire un tour dehors avant d’aller me coucher.

C’était une habitude que j’avais : dès que je le pouvais, je me mettais à l’écart de tout le monde et je partais dans mes pensées, imaginant les histoires de valeureux chevaliers. Au temple Iop de Bonta, tout le monde me trouvait bizarre à toujours partir et tourner en rond d’un air absent. Ma mère était une barde Sadida, et j’avais hérité d’elle la passion de la fiction… Toujours dans les nuages ou plongé dans des livres d’aventure dont le volume aurait découragé n’importe quel autre Iop.

Alors que je tournais ainsi en fredonnant l’air de la musique qui accompagnait les danseuses, deux dragodindes me passèrent à côté en galopant dans des flaques, m’envoyant une grosse giclée d’eau. Heureusement, ça n’atteignit pas ma coiffure.

Je me tournai alors vers les fautifs avec un regard furibond, mais me ravisai en voyant les visages des cavaliers. Enfin… des cavalières. La plus petite des deux dragodindes était montée par une jeune Crâ d’environ 18 ans, et la monture la plus grande, par une charmante Sadidette apparemment plus jeune. Les deux étaient cachées sous des manteaux de voyage dont la capuche était rabattue sur le visage, et elles avaient l’air pressé !

La Crâ fut la seule à s’arrêter pour s’excuser, puis elle repartit à la suite de sa compagne. Mais bon… maintenant, j’étais trempé ! Et je n’avais pas le droit d’être en colère car c’étaient des demoiselles… Je me décidai alors à monter me coucher avant que la journée n’empire encore. Ce fut pourtant le cas, car je réussis à dévaler l’escalier sur le derrière dans un bruit métallique dû à mon armure. Par chance, je ne m’étais rien cassé, mais j’avais réussi à monter les marches une deuxième fois de pire humeur que la première !

Ce ne fut que dans mon lit que je réussis à retrouver mon calme. Toute la journée avait été pourrie… Mais bon, demain est un autre jour. Je me rendis aussi compte que je mourais de faim ! Malgré le fait que le Pandawa m’avais dégouté quelques instants, j’avais une faim de mulou !

Finalement, ma main alla dans mon sac et en sortit une petite pomme (la seule provision que j’avais réussi à sauver de l’appétit sans faim de Crocus), et un des romans d’aventure que j’avais pris. Tout le monde me faisait des yeux de poisson mort quand on me voyait lire ? C’est si rare que ça les iops qui lisent des bouquins de 350 pages ? Enfin bon, je me plongeai alors dans les histoires de chevaliers héroïques, de coupe-jarrets fourbes et de dragons monstrueux. Après cela, je ferai ma prière traditionnelle et dormirai avec Brise-la-pierre sous l’oreiller. Je ne me séparais jamais de mon épée de famille !



Fin de la 1ère Partie
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeDim 28 Juin - 14:52

Chouette une nouvelle histoire !! en plus elle est bien ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMar 30 Juin - 15:01

dsl double post motif : j'ai besoin d'une info !


Sira peut tu me dire ou sont poster les histoires maintenant sur le vrai forum ? donne moi les liens svp !
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMar 30 Juin - 18:00

voila ton lien :ici
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MessageSujet: Re: Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?   Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ? - Page 6 Icon_minitimeMer 1 Juil - 12:55

merci ! c sympa sa faisais longtemps que je ne suis plus aller sur le forum merci encore !
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