Comment Eva tombe amoureuse de Pinpin ?

1ère partie


Yugo : Pinpin arrête-toi !

Yugo hurlait après le Iop qui partait subitement à toute allure sans prévenir les autres. C’était la deuxième fois en un quart d’heure que Tristepin faisait cela, sous les regards à moitié étonnés de ses amis… Sa nature de Iop, sans doute…
Pourtant Pinpin courait bien après quelque chose, du moins, lui semblait-il… Alors qu’il faisait de grandes enjambées sans tenir compte des cris de l’Eliatrope, le chevalier s’entrava subitement sur on ne sait quoi : son pied droit buta et en un instant il se retrouva au beau milieu de fougères.
Le Iop tapa du poing au sol, rageant, sous les rires moqueurs de Rubilax.

- Zut ! Il m’a encore semé !
- Mais qu’est-ce qui nous a semé !? brailla Amalia. Je savais que t’étais idiot mais je pensais quand même pas à ce point-là !
- J’vous dis que j’ai vu un animal ! Ca va faire une semaine qu’on a rien mangé à part les espèces de morceaux de racines d’Amalia !
Pinpin, se relevant, fit une grimace à ces pensées : il n’était pas vraiment résolu à avaler à nouveau la délicieuse cuisine de la jeune Sadida…
- Mais qu’est-ce qu’elles ont mes racines ! gueula la princesse légèrement vexée…
Ruel prit un air menteur pour détourner la vérité sur l’infecte concoction de la princesse.
- Hé ben… Disons qu’on s’en lasse vite !
- On devrait logiquement avoir autre chose à manger, mais à cause de vous et vos estomacs, ça finit toujours pareil !
Evangelyne accompagna ses mots de regards accusateurs envers les garçons. Tristepin se mit à siffler et regarder en l’air, Ruel s’amusait avec un kama et Yugo montrait un large sourire, une main derrière la tête. Le petit Eliatrope décida de vite changer la conversation, avant qu’elle ne tourne en dispute.
- En attendant, on s’est un peu éloignés du chemin et dans cette forêt, on aura du mal à le retrouver !
A ces mots la carte se mit à rire.
- Je pourrai peut être vous aid…
- Pas question ! hurlèrent en chœur les cinq aventuriers. Tu t’es déjà assez fichue de nous !

Alors que le silence s’installait à nouveau sur le groupe désemparé, Evangelyne tendit l’oreille et fit signe aux autres de se taire, ce qu’ils s’empressèrent de faire.
- Vous avez entendu ? questionna la jeune Crâ qui semblait aux aguets, fronçant les sourcils.
- Quoi ? demanda Amalia, un brin de peur résonnant dans sa voix.
- On dirait…
- LE DINER !!!! cria Pinpin qui se lança Rubilax en main dans la direction d’où provenait le bruit.
Amalia croisa les bras, serrant les lèvres.
- Mais c’est pas possible, il est vraiment débile celui là !
- Les Iops préfèrent d’abord réfléchir avec tout autre organe que leur cervelle, c’est bien connu… pouffa Ruel.
- Qu’est-ce que t’avais entendu Evangelyne ?
La jeune Crâ répondit à l’Eliatrope, non sûre d’elle.
- Je ne sais pas trop, on aurait dit des cris, ou des plaintes… Il doit y avoir quelqu’un en danger dans le coin.
Un cri perçant de Pinpin vint couper la discussion :
- Hé venez voir, vite !

Sans se poser de questions les quatre compagnons coururent dans la direction d’où provenaient les cris du chevalier.
Arrivés au niveau de Tristepin qui baissait les yeux, les membres du groupe firent une mine assez dégoûtée lorsqu’ils aperçurent les corps ensanglantés de deux personnes, un homme et une femme. Amalia cacha légèrement ses yeux derrière une de ses mains, lâchant un faible « beeerk » ; pourtant, se rendant compte de quel genre de personnes il s’agissait, la princesse ôta vite sa main et s’écria :
- Mais, ce sont des guerriers Sadidas !

En effet c’étaient bien là deux personnes appartenant à la même classe qu’elle, et les autres purent également s’en rendre compte en observant les victimes : leur façon de s’habiller, leur couleur de peau et de cheveux… Ils portaient aussi des masques ornés de plumes et de feuilles tandis que leur corps était recouvert de tatouages verts.

- Mais qu’est-ce qui leur est arrivé ?! demanda Yugo au moins aussi dégoûté qu’Amalia à la vue de tout ce sang.
En guise de réponse, Tristepin désigna aux autres des armes qu’il venait de découvrir un peu partout autour : des haches de jets et des francisques… Mais alors que tous ne savaient quoi dire, impuissants, une longue plainte se fit entendre sous le masque de la guerrière Sadida, faisant sursauter tout le groupe.
- Par Iop, elle est vivante ! s’étonna Pinpin.
Il est vrai, en vérité, que cela tenait tout simplement au miracle !
- Elle va peut être pouvoir nous dire ce qui s’est passé !
- On peut peut-être essayer de la soigner, dit Evangelyne pourtant non convaincue que la Sadida pourrait être sauvée.

La jeune Crâ retira alors le masque de la guerrière et constata en effet qu’elle était encore en vie. Seulement, ses yeux devenaient vitreux et elle ne bougeait que très faiblement.
- Euh… Je n’ai rien dit… annonça finalement Evangelyne qui la savait condamnée. On ne peut pas la sauver…
A ces mots, les lèvres de Yugo tremblèrent :
- On pourrait quand même essayer ?
Mais le jeune garçon dut se rendre à l’évidence, personne ne pouvait rien faire pour elle à l’heure actuelle.

La guerrière Sadida sembla lutter et bougea : très faible, elle se tourna légèrement et du mieux qu’elle le put vers son collègue. Mais pour lui, c’était déjà trop tard.
- Fa… Fardel !
Se remettant alors en place elle se mit à trembler et à pleurer.
- Evitez de bouger, nous sommes là pour vous aider et…
La Sadida coupa les paroles d’Evangelyne.
- Il… Il est mort !
- Woulala ! Moi je dis que ça sent pas bon cette histoire ! annonça Ruel qui attrapa sa barbe d’une main. Y’a pt’ être des brigands dans le coin, on ferait mieux de pas trop s’attarder.
Tristepin, pendant ce temps, ramassa une des haches qui étaient plantées dans le sol et l’observa.
- Ben, je pense pas que ça soit des brigands, dit-il plaçant son menton entre ses doigts.
- Et depuis quand tu penses, toi ? se moqua l’Enutrof.

Contre toute attente la Sadida à terre gesticula et se mit à paniquer, plus tremblante que jamais. Elle se mit à parler à une vitesse incroyable :
- Ecoutez moi… L’a… L’armée du roi Arik s’apprête à marcher sur ma cité d’Elyr… Elle est menée par Lord Iltiarde et… et le connétable Bayel ! Il faut… Il faut que vous préveniez le seigneur Dambro au plus vite avant l’arrivée des Pandawas… Prévenez-les !
Malgré ses faibles forces, la guerrière saisit avec poigne le bras d’Eva pour l’approcher d’elle et la regarder droit dans les yeux.
- Vous… Devez les prévenir ! L’avenir de notre cité et de cette forêt est en jeu ! S’il vous plait !
- Nous les alerterons, promis ! s’exclama Yugo qui répondit avec automatisme.
- Vous devez y aller avant… Avant qu’il ne soit trop tard… Vite, vite !

L’étreinte sur le bras d’Evangelyne se relâcha subitement et après un dernier soupir, la Sadida ne bougea plus, les yeux cristallins. Yugo laissa échapper une petite larme, si triste de ne pouvoir agir, complètement impuissant, tandis que les autres baissaient la tête. Evangelyne ferma les yeux de la défunte et se releva, ne sachant que dire.

Amalia serra fort sa main gauche qu’elle ramena devant sa bouche, une mine inquiète.
C’est avec un air étrange et un soupçon d’angoisse dans la voix qu’elle demanda :
- Elle… Elle a parlé de la cité d’Elyr, c’est ça ?
- Je crois, oui, répondit Ruel.
La jeune Sadida lança alors un regard apeuré envers Evangelyne qui saisit là où était le problème.
- Qu’est-ce qui a ? demanda Pinpin qui ne comprenait pas.
- Elyr est le domaine du seigneur Dambro Elyarde, un important Sadida vassal du père d’Amalia.
- Et alors ? re-questionna Pinpin qui ne voyait toujours pas là où cela pouvait poser problème.
- Et alors si quelqu’un me voit là-bas, je suis sensée faire quoi, pauvre imbécile ! Je vais être livrée droit à mon père ! cria Amalia qui commençait à insupporter le Iop.
- Mais… On a fait la promesse à cette guerrière qu’on irait prévenir la cité du danger qu’ils courent ! On va pas partir comme ça sans rien faire ! s’exclama Yugo.
- Ah ça non ! brailla Pinpin. Une promesse est une promesse ! On y va !
- Mais… Et si on me voit ? demanda Amalia à qui l’idée de passer à Elyr plaisait peu.
- Bôah tu passeras inaperçu, tu es une Sadida parmi tant d’autres ! Renchérit le Iop. Tiens et d’ailleurs… C’est où Elyr ?
Ruel sortit la carte, mais en plus il saisit de son sac une allumette. La petite flamme dansante qu’il posta sous le papier magique eut don de vite lui faire afficher le paysage !
- C’est à deux pas d’ici, dans cette direction ! brailla-t-elle.
- Alors on est partis ! s’écria Yugo.
- Ouais ! lança Pinpin qui se mit dans une de ses poses ridicules habituelles… On va les prévenir, mais en plus on va les venger des boules de poils qui ont fait ça !

Fin de la première partie.

2ème partie :


- J’ai un mauvais pressentiment… dis Amalia plus pour elle-même que pour faire part de ses inquiétudes aux autres. Si jamais quelqu’un me dénonce…
- Mais non, ne t’inquiète pas, répondit Eva qui se voulait rassurante. Et puis tu sais, ce sera l’occasion de revoir Silia, ça fait tellement longtemps qu’on ne l’a pas vue !
- Qui ? demanda Yugo.
- Silia, la fille du seigneur Dambro. C’est une amie d’enfance.
- Et vous avez pas peur qu’elle vous dénonce ? questionna Ruel.
- Oh que non ! C’est même Silia qui a commencé à mettre des idées d’aventure dans la tête d’Amalia et…

GRRRRRRRRRRRRRRRrrrrrrrr…

A ce bruit, tout le groupe fit des yeux ronds, et les aventuriers se regardèrent les uns les autres, semblant inquiets et stoppant la marche.
- C’était… C’était quoi ça ? dit Ruel apeuré.
- A coup, sûr, c’est le grognement d’un animal ! s’exclama Yugo.
Mais les regards se tournèrent vers Tristepin qui souriait, une main posée sur son ventre.
- Heu… Cette fois, c’était bien mon estomac…
- Hé ben, ça devient vraiment inquiétant, annonça l’Enutrof qui paraissait de suite soulagé.
-Au faite, on est bientôt arrivés ? demanda Amalia qui croisa les bras.
Mais alors que personne ne répondit, le silence s’installa. Il fut de courte durée avant que tout le groupe ne s’aperçoive qu’on entendait déjà, au lointain, des bruits de bataille.
- Tu as ta réponse Amalia ! s’exclama Evangelyne. On arrive trop tard, leurs ennemis sont déjà entrés dans la ville !

Aussitôt les aventuriers se mirent à courir dans la direction d’où provenait tout le vacarme de la guerre. Ils ne tardèrent pas à apercevoir, derrière une colline, une fumée certainement provoquée par un incendie.

Quelques minutes plus tard, le groupe gravit alors une pente assez escarpée : une fois au sommet ils purent alors voir de l’autre côté la grande cité d’Elyr. Certains des héros n’avaient jamais vu une ville de ce genre. Elyr était dans, autour, et sur les arbres. Les bâtiments ne se distinguaient presque pas des végétaux tandis que ces derniers semblaient souligner, accompagner et mettre en valeur l’architecture de la cité.
Mais si la ville Sadida était fort belle et impressionnante, les regards d’admiration du groupe cessèrent lorsqu’ils virent qu’elle était belle et bien attaquée par des Pandawas. Au milieu des couleurs vertes de la ville, on les distinguait clairement grâce à leurs armures rouges et brunes.

Nos héros arrivaient en effet trop tard. Non seulement pour avertir les Sadidas, mais également pour les aider. Les Pandawas avaient déjà neutralisé la résistance et rassemblaient violemment (c'est-à-dire à coup de pied ou manche de hache…) les civiles au centre de la cité.

Evangelyne, Yugo, Ruel, Pinpin et Amalia réussirent tant bien que mal à entrer dans Elyr et à s’y cacher. La jeune Crâ avait pour cela été une aide précieuse, guidant les autres en les faisant passer par des passages non surveillés par les Pandawas. Finalement le groupe se cacha dans d’énormes buissons d’où ils pouvaient observer ce qu’il se passait sur la place centrale de la cité ; et ils grincèrent des dents.
Sur un balcon qui s’élevait au dessus de la place, une demi-douzaine de guerriers Pandawas levait leurs haches d’un air menaçant vers les Sadidas qui étaient agenouillés devant eux. Le message que faisaient passer les bourreaux était clair : à la moindre résistance de la part de quiconque, les otages le paieraient de leurs vie. De plus, parmi ces captifs, se trouvaient des guerriers, mais aussi des femmes et des enfants !
Le dernier élément qui attira l’attention du groupe fut les dizaines de guerriers Pandawas massés devant l’imposante porte de ce qui semblait être le palais du seigneur de la cité. Ils tentaient de la détruire à coups de hache, de la brûler avec des bouteilles d’alcool enflammées, mais aussi de l’enfoncer avec le bélier improvisé qu’ils avaient trouvé : la statue d’un héros Sadida qui se trouvait auparavant en plein centre de la place.

Tristepin observait sans cesse les otages et serrait les poings dès que ses yeux se postaient sur les femmes et enfants retenus en otage.
- Les lâches ! Vous avez vu à qui ils s’en prennent ! Il faut faire cesser ça !
Le Iop commençait à sortir des buissons.
- Chargeeeez !!!
Mais il ne courut pas bien loin en vérité. Alors que sa tête allait dépasser des végétaux, Ruel le saisit par le col et le ramena avec force en arrière, manquant de l’étrangler au passage.
- Mais t’es malade ou quoi ?! brailla l’Enutrof. Croyez en mon expérience les jeunes, faut jamais se mêler des affaires politiques entre deux personnes quand on y est pour rien ! Et puis personne ne nous a encore vus, et plutôt que de moisir dans ces buissons, j’ai vu un gros châtaigner d’où on pourrait…
- C’est eux qui vont prendre des châtaignes ! cria Tristepin qui coupa Ruel. Et en plus des châtaignes, j’y ajouterai bien des marrons ! A L’ATTAQUE !!!!
- Il faut les aider, on y va ! renchérit Yugo qui sortit aussi des buissons, suivant le Iop qui courait à toute allure.
- Non ATTENDEZ !!!!! hurla Evangelyne. Les otages !!!

Mais c’était bien trop tard… Yugo et Pinpin fonçaient déjà droit devant eux… La Crâ se tapa le front, désespérée.

- Mais c’est pas vrai, mais c’est pas vrai !!!!
- Ben… C’est des garçons, sourit Amalia. Bon, on va peut être y aller aussi, j’pense qu’ils vont avoir besoin d’un coup de main !
Ruel tenta de protester par un « Mais… », seulement les filles, à leur tour, étaient déjà parties.
- Hé attendez moi !! gueula l’Enutrof qui sortit finalement lui aussi de la cachette, pelle en main.

Pinpin s’approchait vraiment de la place désormais, et il se jeta sur le soldat Pandawa le plus proche en brandissant Rubilax. Le soldat le vit arriver et para le coup avec son bouclier ; Pinpin fut ensuite surpris par le Pandawa qui lui souffla un fumage de vapeur d’alcool brulante au visage. Le iop ne réussit qu’à l’esquiver que de justesse et une drôle de mine dégoûtée s’afficha sur son visage à son odeur infecte.
Mais peu après le chevalier envoya de toutes ses forces son poing vers la figure du soldat. La seule chose qu’il réussit à briser, ce fut sa main, qui venait de frapper le bouclier du guerrier. Ce dernier en revanche éclata de rire en voyant Pinpin qui se mettait à sauter sur place en gémissant et se tordant douloureusement. Profitant de ce moment de faiblesse de la part du Iop, le soldat brandit sa hache, prêt à en finir. Pourtant son coup manqua et le Pandawa reçut le pommeau de Rubilax en plein dans les dents : il s’écroula à terre, accompagné d’un petit : « Waïeuuuu… » agonisant.
Tristepin s’apprêtait alors à porter le coup de grâce à son adversaire, mais une voix venant du balcon l’avertit et le fit s’arrêter net :
- Jetez vos armes et rejoignez tranquillement les autres au centre, ou c’est la gamine qui va en faire les frais !
A ces mots un des bourreaux du balcon saisit par le bras une enfant Sadida dont l’âge avoisinait celui de Yugo, la montrant clairement au Iop qui laissa alors son adversaire à terre.
- Tu oses t’en prendre à une enfant, lâche !

C’était semble-t-il juste le temps qu’il avait fallu avant que Yugo n’intervienne. Un portail s’ouvrit derrière le soldat Pandawa et l’Eliatrope en surgit pour lui sauter sur le dos à pieds joints. Le guerrier perdit l’équilibre et se rattrapa au rebord du balcon, pour finalement se retourner francisque en main, prêt à lancer son arme sur Yugo.

- Fait tes prières sale gamin ! hurla-t-il.

Seulement Az se jeta sur le visage du Pandawa, qui ferma les yeux et agita les bras en criant. L’Eliatrope prit son élan et se jeta alors sur le guerrier, qui tomba en arrière sous le choc et atterrit en bas, bien en dessous du balcon. Yugo sourit, fier de son coup, mais il avait juste oublié qu’il y avait d’autres bourreaux à côté, qui croisaient les bras ou tapotaient leur hache dans la paume de leur main, prêts à en découdre !
Un autre guerrier s’approcha alors de l’Eliatrope, offrant son otage à un de ses collègues. Il brandit d’une main un bouclier tandis que son poing libre s’enflammait, dégageant une forte odeur d’alcool.

En bas, Tristepin et Ruel avançaient au milieu des soldats sous le couvert d’Eva et d’Amalia, qui gardaient tout de même un œil sur Yugo et son balcon. Le gamin se débrouillait bien, passant dans ses portails et usant de la ruse pour faire tomber les soldats hors du balcon, les gêner…

Face aux quatre autres aventuriers, des Pandawas qui commençaient à se regrouper brandissaient des haches en tout genre, mais aussi des hallebardes… Certains étaient même à dos de dragodinde.

Tristepin, enhardi par l’adrénaline, courut à toute allure en avant du groupe et vit une dragodinde lui foncer dessus. L’animal arrivait sur lui à une vitesse plutôt impressionnante, jusqu’à ce que finalement il soit à son niveau. Le Iop esquiva au dernier moment la charge et il envoya le tranchant de Rubilax faucher les pattes de la créature. Le lourd animal et son cavalier fort secoué allèrent alors s’écraser un peu plus loin, au beau milieu d’une troupe de guerriers qui furent jetés à terre. Pinpin fit alors deux petits sauts ridicules en levant les bras l’un après l’autre en guise de victoire…
- STRIKE !!! s’exclama-t-il un large sourire aux lèvres.

Mais quand il se retourna pour revenir dans la mêlée, il n’eut pas le temps d’analyser la situation : une main puissante se referma sur sa gorge pour le surélever au niveau du visage du guerrier, torse nu et ultra musclé, de plus de deux mètres de haut, qui venait de l’attraper.
Pinpin, tout penaud devant une telle masse de muscle et un regard aussi effrayant, ne trouva rien de mieux que d’afficher un petit sourire coincé !


Fin de la 2ème partie

j'aime bien ton histoire

dsl pour mon absence "prolonger" (lol) je n'avais plus internet a cause d'un virus mais maintenant me revoilà !

3ème partie


- Cette guerre n’est pas la votre ! cria le chef Pandawa d’une voix grave et menaçante. Laissez mes hommes en paix et repartez sur le champ !!
Pinpin n’eut pas le temps de répliquer ou de bouger : le grand homme lui asséna un puissant coup de boule dans le visage avant de le jeter par terre avec force. Le Iop avait plutôt… bien encaissé le choc. Il avait réussi à se relever, difficilement toutefois, et peinait à présent à aligner deux pas correctement, complètement sonné et une grosse bosse en plein sur le front.
- Considérez ça comme un avertissement ! Maintenant, déguerpissez !!! gueula le chef Pandawa qui jetait désormais des regards pleins de sens à nos héros, qui avaient cessé de se battre.
Ruel observa Tristepin qui titubait comme s’il était ivre… Le pauvre, en plus de marcher de façon étrange, marmonnait d’une voix faible des paroles complètement incompréhensibles. L’Enutrof ne souhaitait pas recevoir le même traitement que le Iop ! Aussi, un large sourire forcé vint s’afficher sous sa barbe.
- Ah oui oui ! Mais biensûr, nous partons de ce pas ! Nous allons vous laisser tranquilles et ne plus attaquer vos soldats ! sourit Ruel qui se voulait fin stratège en évitant tout autre confrontation.
La réponse du vieux sembla satisfaire le Pandawa, résigné à les laisser partir. Alors que l’Enutrof entamait un demi-tour, faisant signe aux autres de le suivre, un portail s’ouvrit devant le chef de l’armée. Un soldat en sortit le visage verdâtre et l’inévitable se produit : il se mit à vomir sur les pieds de son supérieur. Avant que ce dernier, dégoûté, ne puisse le rejeter d’un coup de pied, Yugo apparut à son tour pour finalement atterrir sur le dos du soldat à quatre pattes, qui s’étala sur le sol.
- Nous ne partirons pas tant que vous serez encore là ! cria le gamin qui n’avait pas froid aux yeux devant un tel personnage !
Ruel ouvrit des yeux ronds comme des billes : l’Eliatrope venait de gâcher la seule chance qu’ils avaient de s’enfuir. En effet, la tête du chef faisait peur à voir, et tous comprirent désormais que la chance de pouvoir encore s’en aller ne se présenterait plus…

Deux secondes après, des ronces jaillirent du sol autour des soldats qui envahissaient la cité. Ces derniers ne mirent toutefois pas longtemps à les découper avant qu’elles ne leur causent plus de dégâts. Le problème ne venait pas des ronces en vérité, mais plutôt des personnes qui les invoquaient. Les regards des assiégeants se levèrent vers le balcon et un endroit libre de la grande place : les bourreaux étaient ligotés par des végétaux magiques tandis que les otages et les autres captifs étaient libres. Les habitants d’Elyr, que plus rien n’empêchait de se défendre, se déchaînèrent alors sur les soldats qui les encerclaient. Ces derniers résistaient tout de même bien : ils étaient forts en entraînés contrairement aux civils Sadida qui n’étaient pour l’instant accompagnés que de peu de guerriers.

En voyant que la bataille commençait à s’inverser, le chef Pandawa saisit Yugo par le col de ses vêtements, le soulevant sans aucune difficulté sous les regards apeurés de ses amis. L’homme serra des dents et ferma son poing de toutes ses forces sur le maillot de l’Eliatrope qui craignait le pire.
- Tu as de la chance que mon honneur m’interdise de te réduire en miettes !
A la suite de ces mots, Yugo fut expédié contre Pinpin qui avait quelque peu reprit ses esprits. En voyant le gamin à terre à côté de lui, son côté Iop ne tarda pas à faire irruption : il avait une dette à honorer !

Tristepin se leva alors, énervé, et courut légèrement en direction du chef ennemi : Rubilax frappa le sol et une puissante onde de choc se dirigea sur le guerrier. Ce dernier, ayant vu arriver l’attaque, prit une posture étrange en fronçant les sourcils, un sourire pincé affiché sur ses lèvres.
Contre toute attente l’explosion produite ne le fit reculer que d’un petit mètre, ne le blessant même pas.
Pinpin, complètement aveuglé par son désir d’honneur, se jeta alors au corps à corps contre l’énorme masse de muscles. Quand Rubilax vola vers le torse de son ennemi, la main de ce dernier vint se saisir du poignet du chevalier qui laissa tomber son arme au sol. De sa main libre, l’imposant guerrier saisit une bouteille qui pendait accrochée à sa ceinture. Il l’avala d’une traite !
- Je t’aurais prévenu espèce d’insecte !
En un instant le poing du Pandawa s’enflamma dans une flamme nauséabonde et verdâtre, couleur du liquide alcoolisé qu’il venait d’absorber.

Avant de porter le coup de grâce au Iop, un sifflement se fit entendre. Le guerrier lâcha subitement Tristepin, le laissant tomber sur le derrière : il avait été victime d’une flèche de recul d’Evangelyne, et la jeune Crâ avait déjà encoché un autre projectile, le regard noir.
- Ordonne immédiatement à tes soldats de se retirer, ou cette minute risque bien d’être ta dernière !
La voix d’Evangelyne se fit pleine de colère.
- Tu penses que j’ai peur de mourir ?! C’est l’avenir de mon peuple qui réside en cette bataille !
Sur ce, il saisit une seconde bouteille d’alcool de sa ceinture et la balança droit sur la Crâ. Seulement la flèche de l’archère partit la première et avec plus de rapidité : le flacon vola en éclats pendant son vol. Toutefois il ne s’agissait là que d’une diversion car le chef Pandawa se rua en direction d’Evangelyne. Tristepin sembla bien essayer de s’interposer, mais il encaissa un puissant coup de poing dans le ventre et il dut se résigner à s’étaler au sol…
Eva voulut stopper le guerrier qui s’en prenait tout compte fait au Iop… Elle envoya une flèche glacée sur son ennemi, mais un soldat se mit sur la trajectoire du projectile, qui se figea dans son bouclier. Le Pandawa rit tout seul, tout fier de lui d’avoir pu sauver son supérieur. Ses rires niais stoppèrent immédiatement et furent remplacés par des cris de panique alors que la glace remontait jusqu’à son bras, pour finalement recouvrir tout son corps et le figer sur place.

Le chef Pandawa mit son pied sur la poitrine du Iop qui était à terre et avala cul-sec un liquide de couleur étrange. Des fumées de vapeur d’alcool enflammé se mirent à sortir de sa bouche : il comptait bien brûler Tristepin vivant. Ce dernier ferma les yeux, se préparant à la douleur, mais il entendit un sifflement et le poids sur sa poitrine se relâcha. Quand Pinpin ouvrit les yeux, le chef ennemi gisait au sol, une demi-douzaine de flèches plantées dans la poitrine. Evangelyne baissa son arc, toujours avec cette même froideur.
- Tu ne pourras pas dire que je ne t’aurai pas prévenu.

Les soldats, voyant leur supérieur à terre, levèrent des yeux pleins de haine sur nos héros, et une bonne partie d’entre eux délaissèrent les Sadidas rebellés pour se diriger vers nos compagnons.
Mais le bruit d’une explosion attira le regard de tous vers la porte du palais qui venait de céder sous les attaques des Pandawas. Ces derniers se mirent à hurler leur cri de guerre en se ruant à l’intérieur du bâtiment. Seulement, ils furent surpris lorsqu’un amas de ronces sortit brutalement du palais pour s’étendre dans la ville. Sur chaque ronce se tenait un guerrier Sadida. Ils portaient des masques ornés de feuilles mais aussi de plumes, et beaucoup étaient ceux qui avaient des tatouages verts sur tout le corps, comme ceux qu’avaient plus tôt croisés nos héros.
A la tête de tout ce monde il y avait un homme dont les tatouages étaient plus complexes et qui portait le masque le plus grand et le mieux décoré de tous. Il paraissait évident qu’il s’agissait du seigneur Dambro, et il menait la charge pour reprendre la cité.

Un Pandawa monté sur une énorme dragodinde noire sortit d’une ruelle à la tête d’une petite troupe de cavaliers. Il portait une armure verte, rouge et brune et également un grand étendard avec le blason des siens.
Son regard balaya la grande place où les soldats Pandawas tentaient vainement mais courageusement de contenir la marée de ronces et de Sadidas ; puis sont regard se posa sur le chef percé de flèches qui gisait au sol, mort.
« Bayel ! » pensa-t-il.
Comprenant que la bataille était perdue, il saisit son cor qui pendait à son cou et le porta à ses lèvres. Prenant une profonde inspiration c’est ainsi que le Pandawa souffla de toutes ses forces pour sonner la retraite.


Fin de la 3ème partie

4ème partie

Le son brutal du cor résonna dans tout Elyr. Il arriva aux oreilles des soldats Pandawas qui se battaient. Certains des guerriers ne purent retenir une grimace à l’idée de devoir se replier après une bataille qui, au début, avait été aussi bien menée !

Lord Iltiarde fit lui aussi la grimace, mais pas pour cette raison. Tout avait en très peu de temps tourné à son désavantage… En effet le moral des Sadidas était au plus haut, leur seigneur les ayant rejoints dans la lutte, tandis que les soldats Pandawas avaient au contraire perdu un chef. Iltiarde, qui serrait les dents plein de haine, dut se rendre à l’évidence : ils avaient perdu, et tous devaient à présent fuir de la cité. En route vers la sortie d’Elyr, quelque chose arrêta le chef Pandawa et sa dragodinde. Iltiarde se précipita vers le corps du connétable Bayel, qui reposait au milieu d’autres cadavres de leurs guerriers, victime des flèches d’Evangelyne. Alors que ses hommes détalaient autour de lui et que les Sadidas commençaient déjà à hurler leur victoire, le chef Pandawa descendit de sa monture pour charger derrière lui le corps sans vie de Bayel. Alors qu’il venait juste de placer l’homme sur sa dragodinde, une voix puissante s’adressa à lui.

- Iltiarde !!! Voici venir ton jugement pour toi et tous tes crimes !!!

Le Pandawa se retourna pour voir le seigneur Sadida, jonché sur ses ronces, qui lui fonçait dessus à une vitesse incroyable. Iltiarde ne prit nullement peur devant les menaces de Dambro. Au contraire, prenant ces paroles comme un défi, il saisit avec rapidité une francisque qui pendait à sa selle pour l’envoyer sur les ronces du Sadida. Le résultat fut imminent lorsque l’arme découpa net les végétaux magiques du seigneur ; ce dernier perdit l’équilibre et chuta violemment à terre. Le chef Pandawa aurait voulu profiter de la faiblesse de son rival pour l’achever, mais il renonça à cette décision : ses hommes étaient déjà loin derrière lui et il ne pourrait lutter seul contre toute l’armée d’Elyr, qui commençait déjà à accourir auprès de son seigneur. Iltiarde sauta sur la selle de sa dragodinde, mais un sifflement parvint à ses oreilles. En une fraction de seconde il exécuta un revers de hache pour briser une flèche d’Evangelyne en plein vol ! La jeune Crâ, qui l’observait froidement, reçu de la part du Pandawa un regard plein de sens.
« On se reverra » pensa Iltiarde qui fronçait les sourcils, pour finalement partir à la suite de ses hommes.

Les Sadidas ne mirent pas beaucoup de temps avant d’anéantir les dernières forces ennemies qui n’avaient pu fuir. C’était une bataille dont le bilan serait très, très lourd, pour les sujets du roi Arik, le rival du seigneur Dambro.
Le combat était terminé depuis un bon moment, et quelques heures s’étaient écoulées depuis. Nos cinq héros n’avaient pas voulu montrer leurs visages et étaient retournés se cacher derrière la nature qui était partout présente à Elyr. Pour eux, il fallait de prime abord viser à être discrets avant de se montrer davantage.
Aussi, dès la fin du combat et Elyr en sûreté, ils furent surpris de voir qu’il n’y avait pas que des Sadidas qui résidaient dans cette cité. Même s’ils en composaient la majeure partie de la population, on trouvait toutes sortes de gens. Certains n’étaient que des voyageurs de passage, et il fut décidé communément par nos compagnons que ce serait la réponse fournie si jamais ils se faisaient voir.

Finalement la ville entière fut prise d’une excitation pas possible en très peu de temps. Les gens clamèrent partout que Dambro allait prononcer un discours près d’un certain « lac aux eaux cristallines » qui se trouvait dans le centre de la ville, tout près d’où Yugo et ses amis étaient, sans qu’ils s’en soient pourtant aperçus !
Evangelyne prenant la tête du groupe, les autres furent guidés silencieusement dans une grande cachette formée grâce à des feuilles immenses. Personne ne pouvait les voir d’où ils étaient, tandis qu’eux avaient une vue directe sur la foule massée autour de Dambro qui parlait déjà de la bataille remportée quelques heures plus tôt.

Entendant les mots du seigneur, Tristepin s’attendait à être proclamé en héros après ses actes de bravoure. Alors qu’il marchait hors de la cachette en souriant prêt à recevoir les faveurs des gens d’Elyr, il fut comme précédemment saisit par le col et remis en place ; mais cette fois-ci c’est Eva qui l’avait retenu, affichant une mine plutôt sévère.
- Mais… Pourquoi on va pas se faire applaudir ?! C’est nous qui avons sauvé la ville ! s’exclama le Iop déçu.
- Réfléchis un peu ! Tu crois que je peux me permettre d’aller me montrer devant tout Elyr ! A la rigueur si j’me fonds dans la masse ça devrait aller, mais en plein sur une estrade… J’aurai directement droit à retourner chez moi ! brailla Amalia.
- Mais c’est pas juste ! rouspéta Pinpin.
- Un bon chevalier, ça devrait rester humble Tristepin…

Après la remarque d’Evangelyne, le Iop dut reconnaître que la Crâ marquait un point. Il tourna le dos pour… bouder. Pendant ce temps, Ruel avait attentivement écouté le discours du seigneur Dambro, qui semblait d’ailleurs ne jamais en finir…

- … Pourtant cette noble victoire n’aurait pas été possible sans l’arrivée d’un mystérieux sauveur qui a secouru tous les otages et abattu des tonnes de guerriers ennemis : un étrange petit homme au chapeau bleu et aux pouvoirs étranges, d’après ce qu’on m’a dit… S’il est ici, je l’invite à me rejoindre afin qu’il reçoive toute la gratitude qui lui est due !...
- Mais… Mais, mais c’est pas vrai ! J’étais là moi, c’est moi qui en a abattu plein ! dit Pinpin encore plus déçu qu’auparavant.
- Décidément, ils sont miros dans c’te ville ! Ils ont vu que Yugo ! sourit Ruel.
- Et moi alors ! continua le Iop qui se désignait des mains. C’est moi qui ai combattu le gros Pandawa, là !
- Tu parles… pouffa l’Enutrof en réponse. Tu devrais plutôt dire, qui s’est fait massacré par le gros Pandawa ! Haha !

Finalement le silence s’installa parmi nos héros et tous écoutèrent la fin de la parlote incessante du seigneur Dambro. Plusieurs de ses gens Sadidas avaient déjà sombré dans le sommeil, ronflants comme pas possible et ne prêtant nullement attention au reste !
Nos aventuriers n’en pouvaient plus de rester assis interminablement derrière leurs grand feuillages. Aussi, ils décidèrent de sortir et de se faire passer pour des voyageurs, étant donné qu’on ne les avait pas vus…
Sauf un…

- Comment on va faire ? demanda Evangelyne plus pour elle-même qu’aux autres.
- Moi j’ai une idée ! s’exclama Amalia en riant. Je vais m’en charger !

On vit la jeune fille se saisir de feuilles, de petits bouts de bois et de ronces, puis se diriger trois bons mètres plus loin des autres en entrainant Yugo par le bras.
Les deux revinrent 30 secondes plus tard mais… Yugo était maintenant torse nu, et ses vêtements et son chapeau avaient étés recouverts des végétaux qu’Amalia avait ramassés juste avant. L’Eliatrope faisait des yeux ronds et une mine quelque peu… dégoûtée…
- Et voilà, un vrai petit Sadida ! se ravit Amalia fière d’elle.
- Je… Mais je suis ridicule là dedans ! annonça Yugo à qui la tenue ne plaisait vraiment pas.
- C’est le prix à payer pour rester discret je crois… dit Eva qui ne put malgré elle s’empêcher de sourire en observant le gamin.
- Bon, tant mieux, c’est le moment de sortir de là ! s’écria Ruel. Le discours est fini, et une fête est organisée en l’honneur de la victoire ! Héhéhé, dans le lot, y’aura bien ou deux pigeons à plumer !
Tous observèrent l’Enutrof d’un regard sévère.
- Si on peut même plus plaisanter ! rit ce dernier qui plaça une main derrière sa tête.
- Allez venez, on y va ! cria Amalia qui au mot « fête » avait du mal à rester sur place.


Un peu plus tard…


La fête battait son plein sur la place centrale de la cité d’Elyr qui fêtait sa victoire sur les Pandawas. La bonne humeur était évidemment de la partie, tout comme les danses et les chansons, et aussi… la nourriture et la boisson.
Il faut croire que personne n’avait reconnu Yugo dans son déguisement terriblement hideux, tout comme Eva et Amalia qui n’avaient pas été repérées non plus.

Yugo et Pinpin s’étaient depuis le début précipités vers l’important buffet, étalé sur plusieurs tables et regorgeant de mets de toutes sortes. En peu de temps les deux garçons s’étaient rempli le ventre presque à en exploser, et à voir leur mine dégoûtée en fin de soirée, on pouvait tout de suite comprendre qu’ils avaient l’estomac plus que plein…
Evangelyne était assise sur un joli siège de bois ; une de ses mains tenait un jus de fruit tandis que son autre bras était appuyé sous sa tête, prenant appui sur un de ses genoux et supportant son menton. Elle avait bien participé au repas, à des discutions sans grand intérêt entre Sadidas, mais en vérité la jeune Crâ était épuisée de sa journée et aurait sûrement préféré dormir plutôt qu’être présente à cette fête.
La jeune femme chercha finalement la princesse du regard, et la trouva en effet près d’un groupe de jeunes hommes sadidas. Ces derniers qui étaient au nombre de trois semblaient rire aux éclats avec Amalia. Evangelyne plissa les yeux et fronça légèrement les sourcils alors que l’un d’eux entourait son bras autour des épaules de la princesse. Cette dernière lui lança un regard accusateur, mais son sourire trahissait largement son ironie et elle se mit à rire bêtement avec les jeunes guerriers.

La Crâ gardait un œil sur sa protégée, non convaincue de la bonne volonté des Sadidas.
Mais finalement elle se leva, décidée à intervenir… La garde du corps arriva vers la princesse d’un pas décidé et saisit avec poigne ses bras, l’attirant fortement vers elle et la faisant lâcher le jeune homme.

- Amalia ! Il faut qu’on parle !
- … Qu’est-ce qu’il y a ? Ca peut pas attendre ! répondit la princesse sur les nerfs.
- Non ça ne peut pas attendre !
Malia se retourna vers les Sadidas et afficha un grand sourire.
- Bon, désolée les garçons, je reviens tout de suite… Juste un léger problème à régler !
- Pas de soucis, répondit un jeune guerrier.

Eva serra la princesse par le poignet et l’emmena quelques mètres plus loin, là où il n’y avait personne. Elle s’arrêta ensuite fusillant la Sadida du regard, sous la mine interloquée de cette dernière qui s’écria :
- Quoi ?! Qu’est-ce qui se passe ?!
- Tu peux me dire ce que tu fais, là ? demanda Evangelyne qui croisa ses bras.
- Ben… Je m’amuse !
- J’appelle pas ça s’amuser que de flirter avec le premier venu !
- Oh arrête… Ils sont sympas ! Viens, je vais te les présenter !
- Je ne dis pas qu’ils ne sont pas sympas, mas je doute que ce soit tous des enfants de cœur !
Voyant que sa garde du corps haussait le ton, Amalia commença elle aussi à s’énerver :
- De toute manière, ça m’étonne même pas que tu me dises ça ! Et…
- J’n’ai pas envie d’entendre tes bêtises, alors maintenant tu vas rester avec moi ! cria Evangelyne qui se faisait pour une fois autoritaire envers la princesse.
- Alors ça, ça m’étonnerait !!! Cria Amalia qui haussa le ton une fois de plus. Ils ne m’ont rien fait de mal, tu vas quand même pas te mettre à parler comme mon père !
- Mais tu ne les connais même pas ! Et tu as vu leur âge comparé au tien ?!
- De toute manière c’est simple, tu es jalouse ! continua Amalia qui prit un on narquois.
- Pense ce que tu veux, mais je suis avant tout là pour ta protection et…
- C’est ça ouais ! Quoi que tu dises, de toute manière je sais que ça t’embête d’avoir passé cette soirée toute seule dans ton coin alors que moi j’avais de beaux garçons à mes pieds !
- Alors ça c’est la meilleure ! s’énerva Evangelyne qui n’en revenait pas aux mots d’Amalia.
- D’ailleurs, tu crois pt’être que j’ai pas vu comme il te regarde l’autre Iop, et vice-versa ?! Et dire qu’il faut que je m’énerve pour dire ça, parceque MADAME est trop cruche pour se confier à moi ?! Mais en même temps ça se comprend, il faut surtout ne jamais rien dire à ses amis ! Non, j’me trompe… Pas son amie mais la personne dont on est sous les ordres !
- Mais ça n’a rien à voir et je…
- Tu n’as rien à me dire à propos de quoi que ce soit !!! la coupa Amalia. Mais c’est vrai, en plus d’être jalouse parcequ’aucun garçon n’est venu vers toi, même pas Pinpin, tu dois certainement l’être de par ta position d’infériorité !!! Faut-il que je te rappelle qui je suis par hasard ?!!
- Je n’ai pas besoin qu’on me rappelle la mission qu’on m’a confiée !!! Et je la remplis pleinement à l’heure actuelle il faut croire !!! gueula Eva qui serrait les poings sous l’effet de la colère.
- Oh mais je sais ! Je sais pourquoi t’es jalouse ! C’est aussi parceque tu n’est qu’une personne du bas peuple !
Evangelyne fit des yeux étonnés. De tout ce qu’elle s’attendait à recevoir, ces paroles étaient de loin les dernières.
- Qu… quoi ! s’exclama-t-elle surprise.
- Parfaitement ! Moi, je suis une princesse ! Toi, ma garde du corps ! Et c’est ça qui te rend jalouse !
- Je croyais sincèrement avoir plus de valeur et d’estime à tes yeux, princesse !
- Biensûr que oui tu as de la valeur : tu as toute l’estime que mérite une personne du bas peuple !

Amalia prit un air hautain et supérieur, et Evangelyne commençait vraiment à perdre son sang froid. Sa protégée, qu’elle avait toujours pris pour sa meilleur amie, venait de la frapper là ou cela lui faisait très mal : sa fierté !

- Très bien !!! hurla-t-elle. Faites ce que bon vous semble madame la princesse ! Soûlez-vous jusqu’à l’ivresse et flirtez avec qui bon vous semble !
Eva commença alors à partir, mais elle se retourna :
- Et ne compte plus sur moi pour supporter tes caprices d’enfant gâtée et de petite peste !!!
- Quoi ? Mais att…
-Eva ! Amalia !

Une voix familière vint à leurs oreilles et les deux filles cessèrent alors quelques instants de s’envoyer des éclairs. Silia, la fille du seigneur Dambro, se jeta dans les bras de l’une puis de l’autre, les ayant reconnues dès le premier coup d’œil. C’était une Sadida de l’âge d’Evangelyne. Elle était très jolie et vêtue à la façon de son peuple. Ses longs cheveux lui descendaient bas dans le dos et ses grands yeux verts fixaient ses amies, heureux.

- Comment allez vous ?! Je croyais que vous étiez parties pour la forêt interdite !
- Désolée Silia, mais je dois m’absenter, annonça Eva. C’est que, je ne peux pas me permettre de côtoyer la noblesse !
Evangelyne observa Amalia d’un regard plutôt… noir, avant de partir en faisant de grandes enjambées, furieuse.
- Qu’est-ce qu’il lui prend ? demanda Silia surprise, ne s’attendant pas à une telle réaction.
- Ce serait trop long à t’expliquer, répondit Amalia qui ne tenait pas à parler de sa dispute avec la Crâ à son amie.
- Bien… Et ce voyage, alors ?! Il faut que tu me racontes !
- Super… Si on oublie la bande de dingues avec qui on est…


Eva était partie de l’autre côté du grand lac. La jeune Crâ s’était assise sur le sable blanc du bord de l’eau pour réfléchir. En vérité, elle n’en revenait pas que sa protégée l’ait ainsi rabaissée pour une stupide histoire de garçon !

Fin de la 4éme partie

coucou, désoler de mon absence prolonger, mais je vois qu'on à eu plein de nouveaux durent mon absence !

voila la suite de mon histoire avec Less, et dans les prochaines parties, elle va nous les illustrer avec quelques dessins !

sinon, aujourd'hui, c'est mon anniv' et je peut pas rester, A+

j'aimerais quand même que vous me donniez votre avis sur la fic, Positif comme négatif ! et je compte sur vous ! ceux de l'autre forum ne veule rien me dire sur leurs impressions !

moi comme toujours je la trouve bien !!! c'est sure tu as un don !!

5ème partie


La fête à Elyr dura une bonne partie de la nuit. A la fin de celle-ci nos cinq héros furent conduits par Silia dans une auberge, et ce fut elle qui leur paya la nuit, au grand bonheur de Ruel qui n’avait pas l’intention de débourser le moindre kama pour un lit. Avant que tout le monde n’aille dormir, la jeune femme leur avait donné rendez-vous à l’auberge le lendemain.

Tous s’étaient endormis profondément, devenant subitement loin de la guerre contre les Pandawas et la fête de victoire. Toutefois la nuit fut plus agitée pour certains… En effet Yugo et Tristepin avaient réussi tant bien que mal, au bout d’un bon moment toutefois, à digérer (ou régurgiter…) le trop plein de nourriture qu’ils avaient avalé.
Finalement, après une grasse matinée bien méritée dont tous rêvaient depuis longtemps, les cinq amis se retrouvèrent dans la grande salle principale de l’auberge. Silia les y avait rejoints aussi, prête à en savoir plus sur ce que faisaient ses deux amies depuis tout le temps où elles ne s’étaient pas vues. Excepté la jeune duchesse qui leur paya aussi le repas, tous déjeunèrent copieusement, tout en racontant leurs aventures passées ensemble et leur quête.

- Et là, ce crétin de Iop a attaqué Xav’ en brisant sa pelle à pain, mais s’est ensuite jeté sur le monstre pour en manger un morceau ! s’exclama Amalia moqueuse envers Pinpin.
Ce dernier fit une drôle de moue tandis que Silia riait doucement en le regardant. Après tout, cela ne l’étonnait guère… C’était un Iop…
Mais alors que tous souriaient au souvenir des ioperies de Pinpin, Evangelyne reprit subitement un air bien plus sérieux. Finalement, elle se décida à parler :
- Bon… Je ne voudrais pas être désagréable, mais il commence à se faire tard. Nous devrions faire quelques provisions et reprendre la route.
- Comment ça ? demanda Silia surprise. Vous n’allez pas déjà partir ? Vous êtes si pressés ?
- Euh… Non on a le temps…
- Si, dit Evangelyne qui coupa Ruel qui se plaisait bien à Elyr. Il vaut mieux pour nous que nous partions le plus tôt possible si on ne veut pas que les routes ne deviennent trop dangereuses aux alentours.
- Comment ça ? demanda Yugo qui affichait un regard interrogateur.
- Les Pandawas ont peut être été mis en fuite, continua la Crâ, mais ils restent encore nombreux. Souvenez-vous, dès qu’ils ont sonné la retraite le gros des troupes a pu sortir de la cité. Si nous partons assez vite, j’espère que nous serons assez loin avant qu’ils n’aient pu se réorganiser et recommencer à patrouiller de façon efficace dans la forêt.
- Qu’ils viennent ! cria Pinpin. J’les attends, et ils tâteront de Rubilax !
- C’est toujours sympa de me demander mon avis… grogna le démon.
- Mais… qui dit que les Pandawas sont encore dans la forêt ? questionna Amalia qui n’avait guère envie de quitter Elyr. Si ça se trouve, ils sont partis après leur défaite.
- Ah non non non, dit Ruel en secouant la tête, levant un doigt. Evangelyne a raison. Si on veut pas s’attirer d’ennuis, partir au plus vite reste la meilleure solution !
- Mais… Et les Sadidas ? On peut pas les laisser seuls face aux Pandawas !
Aux mots de l’Eliatrope, Pinpin lança à ce dernier un regard soutenant son point de vue.
- C’est vrai ! s’exclama-t-il. Moi, je dis qu’on reste !
- Non… Vous avez raison, dit doucement Silia un peu déçue. Il serait bien plus prudent pour vous de partir maintenant. Je vais demander à mes valets à ce que l’on vous fasse des provisions, puis je crains que nous ne devions nous faire nos adieux.
- Pfff… Ca sert presque à rien d’en faire, elles tiendront pas deux jours avec eux dans le coin !
Amalia lança un regard accusateur aux deux jeunes garçons, puis elle continua :
Et puis, on est bien ici ! Depuis deux semaines qu’on a pas vu un signe de civilisation ! Ca fait du bien de se trouver dans une ville, et…
- Et dois-je te rappeler, princesse, que nous sommes sur les terres de ton père et qu’à chaque instant de plus ici on risque d’être découvertes ! s’exclama Evangelyne qui coupa Amalia. Peut être même que ton frère est déjà en route pour Elyr en ce moment même ! Et Bonta est encore loin, plus vite on sera partis, plus vite on arrivera.



Après une bonne demie heure de dispute et de décisions à prendre, le groupe se décida à repartir, malgré les remords de Tristepin et de Yugo. Silia leur fit ses adieux à la sortie de la ville, déçue de voir les cinq amis partir si tôt d’Elyr. Mais à la fois, elle comprenait qu’il était plus prudent pour eux de ne pas s’attarder ici.
Les cinq amis reprirent difficilement la route, et ceci dans une ambiance bien maussade. Un silence de mort s’installait, jusqu’à ce que Pinpin ne le supporte plus. Ainsi, pour tromper l’ennui, le Iop se mit à faire tout un discours sur la chevalerie et son fonctionnement, au grand damne des autres qui, il faut le dire, n’en avaient que faire… Evangelyne était constamment sur ses gardes, s’attendant à tout instant à ce qu’une troupe de soldats Pandawas leur tombe dessus ou ne leur tende une embuscade. C’est la raison pour laquelle elle ne se prêtait pas à la discussion hautement philosophique engagée par Pinpin, ne parlant que si on lui adressait la parole, se concentrant sur les alentours et ne décrispant pas les doigts de son arc. Finalement, elle se contentait de faire son devoir de garde du corps…

Après une demi-journée de marche, le groupe chercha un endroit où s’arrêter pour manger et se reposer. En peu de temps Eva repéra une petite colline boisée d’où il leur serait facile d’observer les alentours et de faire le guet. Tous s’y installèrent calmement.

Arriva ensuite une épineuse et inévitable question : les provisions. Après quelques vilaines paroles lancées les uns aux autres, tout fut vite réglé : une fois de plus, la nourriture partit en un dîner…
Eva, bien trop occupée à scruter les alentours pour dénicher tout mouvement suspect, ne tenta même pas d’en sauver une partie comme elle avait l’habitude de le faire. Ainsi la jeune Crâ s’était procuré quelques fruits et de l’eau, puis était retournée à son occupation. Ce comportement inquiétait un peu Yugo.

- Tu viens pas manger Eva ? demanda-t-il.

Cette dernière ne répondit rien, trop concentrée sur les alentours et n’ayant pas prêté attention aux mots de l’Eliatrope.
- Eva ! renchérit-il tirant la Crâ hors de son observation.
- Hein ?
- Tu viens pas manger avec nous ?
- Désolée, mais il faut bien que quelqu’un fasse le guet !
- T’as pas décrispé les dents depuis notre départ. Laisse faire, Pinpin va te remplacer, dit Ruel.
Le iop ne semblait pas avoir entendu, trop concentré sur le saucisson qu’il était en train de dévorer !
- Non merci, répondit Eva. Et puis… c’est ma mission, veiller sur Amalia sans me faire remarquer.
Cette dernière jeta un regard interrogatif envers son garde du corps.
- Hein ?
- Et puis, comprenez… C’est indigne d’une personne du bas peuple de manger à la table d’une princesse.
- Comment ça ? dit finalement Pinpin qui s’était décidé à lever le nez de la nourriture qu’il engloutissait.
- Ca fait des mois qu’on voyage avec elle, s’exclama Ruel, et on a bien toujours mangé avec elle ! Même si…
L'Enutrof baissa le ton.
- Même si elle est sacrément pénible…
- Oui mais vous, vous êtes mes compagnons ! cria Amalia. Elle, elle est sous mes ordres !

Eva lui lança un regard noir et se tourna à nouveau vers l’horizon. Les garçons ne comprenaient toujours pas ce qui se passait, et après s’être consultés du regard, ils pensèrent qu’il ne valait mieux ne pas chercher à comprendre.
Pourtant, Amalia pensa que ses paroles n’étaient pas suffisantes pour blesser la Crâ. Si Eva voulait la guerre, elle l’aurait, pensa-t-elle. Puis, resongeant à la discussion qu’elle avait tenue avec Evangelyne lors de la fête, une idée lui vint à l’esprit.

- Sir Tristepin ? Vous êtes bien un chevalier errant ? dit Amalia d’un ton mielleux.
Le Iop, du saucisson plein la bouche, fut surpris qu’on lui parle ainsi.
- Euh… Oui, pourquoi ?
La jeune princesse vit son garde du corps lui lancer un regard accusateur du coin de l’œil, se tournant rapidement vers le paysage en espérant ne pas avoir été vue. Mais Amalia sourit en voyant que son petit jeu pouvait marcher, sûre d’atteindre Evangelyne. C’est ainsi qu’elle se blottit contre le chevalier comme contre quelqu’un qu’elle aimait, sous le regard d’incompréhension de ce dernier.
- Euuuuh… fit-il perplexe.
- Alors, t’es pas content ? rit Rubilax. T’as une princesse dans les bras et t’en veux pas ! Le rêve de tout chevalier qui se respecte pourtant… Et en plus, elle te plaît !
- Mais euh non elle me plaît pas ! s’exclama Pinpin qui en réponse au démon ne pesait pas ses paroles.
- Ah ben merci, ça fait plaisir à entendre ! gueula Amalia vexée qui s’écarta aussitôt du Iop.
- Mais, mais… Non, c’est que…
- Je vois ! continua la Sadida qui coupa Pinpin en braillant. Même pour un chevalier t’es vraiment bien trop rustre !
- Mais…
- Je sais vraiment pas pourquoi je voyage avec vous tous ! Pis en plus, vous faites tous partie du bas peuple après tout !

Sur ces mots, la princesse attrapa quelques fruits qui restaient et s’écarta du groupe. Quelques mètres plus loin elle fit pousser une fleur géante qui l’engloutit, l’isolant des autres. Si Pinpin avait saisi un peu tard le poids de ses mots, lui et les deux autres ne comprenaient toujours pas qu’est-ce qui pouvait mettre les deux filles dans un état pareil.
Seule Eva sourit en voyant que le jeu de la Sadidette s’était retourné contre elle ; mais quand elle se tourna pour scruter à nouveau les environs, son regard fut attiré par un léger nuage de poussière qui venait dans leur direction.

Fin de la 5ème partie.

encore une fois, j'aimerais vos commentaires, négatif comme positif, que es que vous aimez et que vous aimez pas, vos comparaison vos avis !

on attends que ça avec Less pour pouvoir encore améliorer.

toujours de bonne idée = toujours bien !!!

autatag a écrit:

toujours de bonne idée = toujours bien !!!

ça m'avance pas vraiment, vous devez bien avoir un truc à dire !

ben..... sa veut tout dire :que comme toujours c'est parfait !

autatag a écrit:

ben..... sa veut tout dire :que comme toujours c'est parfait !

aller quoi ! tu doit bien avoir quelque chose à dire ! sil-te-plaiiiiiiiiiiit !!! aller ! tu doit bien avoir quelque chose à dire

Si je devais dire quelque chose sur le texte : tu utilise souvent les mêmes terme pour t'exprimer !! voilou , une petite critique

D'accord avec Kira tu utilise souvent les mêmes terme !!!


mais sinon ses bien !

6ème partie


Eva plissa les yeux, tentant de voir à travers le nuage de poussière ce qui approchait. Elle espérait malgré tout que ce ne soient que des animaux ou autres créatures qui passent, mais la Crâ dut se rendre à l’évidence : les armures brunes et rouges et l’étendard qu’elle apercevait signifiaient clairement que c’étaient là des troupes du roi Arik.
La jeune femme se précipita aussitôt vers ses compagnons et piétina le feu qu’ils venaient à peine d’allumer, dans une grande hâte.
- Il faut vite partir d’ici ! s’écria-t-elle alors sous le regard étonné des autres.
- Bah… Mais on était juste en train de…
- Pas le temps ! continua Evangelyne qui coupa Yugo.

La jeune Crâ saisit à la va-vite deux poignées des minuscules restes de nourriture, qu’elle fourra dans le sac de Ruel. Avant que l’Enutrof n’ait pu dire quoi que ce soit, Evangelyne le lui jeta dans les bras.
- Tu peux nous expliquer ce qui se passe ? demanda Pinpin qui fronçait un sourcil.
- Il se passe ça ! répondit vivement Eva.
Cette dernière montra du doigt la troupe d’une demi-douzaine de cavaliers qui arrivaient au grand galop et commençaient déjà à gravir la pente de la colline, toujours baignant dans un nuage de poussière. Comme discrétion, on avait vu mieux… Mais il sembla alors que se camoufler n’était pas le but recherché.
Tristepin se redressa rapidement, et une fois sur ses deux pieds sa première réaction fut de brandir Rubilax en hurlant envers les Pandawas en signe de défi. Les deux autres garçons se lançérent des regards un peu inquiets.
Evangelyne, quant à elle, se précipita sur la fleur géante dans laquelle s’était enfermée Amalia, qu’on n’avait pas entendue depuis qu’elle s’y était réfugiée.
- Amalia ! Sors de là, il faut partir ! s’exclama la Crâ.
- Pas question ! rétorqua froidement la princesse. Je refuse de continuer à voyager avec cette bande de rustres !
Eva ne put s’empêcher de soupirer… N’étant pas décidée à perdre de temps à supplier la Sadida, elle appela Tristepin qui accourut aussitôt.
- Pinpin, fais-la sortir de là s’il te plaît !
- Tout de suite !
L’instant d’après Rubilax découpa sans peine les pétales géants pour ouvrir un passage vers la tête surprise puis furibonde de la princesse, qui se mit à hurler.
- Mais ça va pas ?! T’es complètement malade !!! Tu te dis chevalier alors que t’as failli me…
- Tu nous feras ton caprice plus tard ! s’écria Evangelyne. Là, on a d’autres chachas à fouetter !

La Crâ tira sa protégée par le bras pour la forcer à sortir de la fleur quand l’un des cavaliers Pandawas, plus rapide que les autres, arriva sur son chemin, sa hallebarde baissée à la verticale pour s’en servir de lance. Nos compagnons, surpris, se jetèrent au dernier moment sur le côté pour ne pas finir empalés ou piétinés par la dragodinde caparaçonnée.
Finalement les cinq amis coururent à toute vitesse en direction des bois, espérant que le cavalier ne les avait pas vus partir, trop occupé à manier sa monture. Pourtant, même le temps que ce dernier redirige sa dragodinde lancée à toute allure n’avait pas été suffisant pour détourner son regard. Les autres Pandawas menés par Iltiarde arrivèrent à leur tour, et le soldat leur indiqua de la pointe de son arme par où s’était dirigé le petit groupe.
Iltiarde souffla dans son cor avec force et un bruit retentissant parvint aux oreilles de Yugo et ses amis, le même qu’ils avaient entendu précédemment à Elyr : la chasse était ouverte !

Nos héros couraient le plus vite qu’ils le pouvaient, dans les bois, en espérant semer leurs agresseurs. Eva était obligée de tenir fermement Tristepin par le poignet, car il n’était pas vraiment dans l’intention de ce dernier de fuir. Ruel, quant à lui, était devant tout le monde ! Malgré son grand âge, la peur semblait lui donner des ailes !
Pinpin se mit à crier, pointant du doigt vers la gauche :
- Regardez à droite !
Tous les regards allèrent vers la droite, pour finalement se tourner… vers la gauche. En effet tous comprirent très vite que le Iop avait quelques difficultés dans ce domaine…
Mais une fois les yeux scrutant dans la bonne direction, les cinq héros aperçurent les silhouettes imposantes de Lord Iltiarde et d’un groupe de ses cavaliers, qui leur étaient passés d’un côté.
A ce moment là, Pinpin manqua de peu de finir décapité par une hache de jet, qui néanmoins réussit à lui couper une énorme touffe de cheveux. D’un coup, son regard devint rouge et malgré l’emprise d’Evangelyne dont il se libéra, il stoppa sa course. Ce fut d’un air mauvais qu’il observa les Pandawas, avant de se jeter sur eux en hurlant, sous les yeux plus qu’étonnés de ses compagnons :
- Personne ne touche à ma coupe !!!

Le premier cavalier qui arriva (qui était celui qui avait failli les piétiner un peu plus tôt), abaissa alors sa hallebarde. Seulement le Iop la saisit au dessus de la lame pour réussir à la planter dans le sol ! L’arme se courba et fit l’effet d’une perche pour le soldat qui en était maître, l’envoyant voler dans les airs en hurlant.
Le second, armé d’un fauchard, l’abaissa à son tour en fonçant sur le chevalier. Ce dernier en brisa la hampe d’un revers de sa lame, tandis que le retour de l’épée vint écraser son plat contre la hanche du soldat, le jetant à terre.
Les deux suivants arrivèrent à leur tour, l’un équipé d’une hache et d’un bouclier tandis que l’autre tenaient des francisques. Alors qu’ils vinrent au niveau de Tristepin, ce dernier se saisit des rênes de la première monture et tira violemment dessus pour lui faire faire un large virage autour de lui et l’envoyer sur le second. Les deux dragodindes se percutèrent avec force et Pandawas comme bêtes furent jetés au sol.

- Ouah ! s’exclama Yugo. C’est qu’il est déchainé notre Pinpin !
Ruel assomma un soldat qu’avait éjecté Tristepin (le premier, pour être exact…) d’un puissant coup de pelle, avant de répondre calmement à l’Eliatrope :
- En même temps, j’le comprends, pour sa coupe. C’est que ça doit coûter cher en gel, ces tignasses !
- J’suis d’accord aussi, dit Amalia qui posa ses mains sur ses hanches. Moi aussi je déteste être décoiffée !
- Bon, annonça Eva, il faudrait peut être qu’on…
- Personne ne va nulle part !!!

C’était la voix d’Iltiarde qui hurlait. Les regards des cinq aventuriers se tournèrent vers le grand guerrier Pandawa, entouré de trois de ses hommes.
- Je ne veux que la Crâ !! gueula le chef aux autres qui se précipitèrent immédiatement sur nos héros, les obligeant une fois de plus à se jeter hors de leur passage pour ne pas finir massacrés.
Yugo s’en tira mieux sur ce coup : le gamin sauta dans un portail pour réapparaître derrière la selle d’un des soldats. L’Eliatrope passa ses deux bras sous ceux du Pandawa pour tirer de toutes ses forces sur les rênes. La monture s’arrêta brusquement, envoyant la tête du guerrier se cogner violemment contre le cou en armure de sa dragodinde.
Ruel, en voyant un des cavaliers se lancer sur lui, lui envoya sa pelle à la figure. Seulement cette dernière alla se heurter sans grande efficacité sur le bouclier du Pandawa. Mais alors que le soldat passait à côté de lui, l’Enutrof défit à toute vitesse la sangle de la selle, laissant le guerrier et un morceau d’armure de dragodinde s’écrouler aux pieds de son destrier.
Quant à Amalia, elle envoya sa poupée en plein visage du cavalier qui lui faisait face, profitant de la diversion pour lancer ses ronces qui emprisonnèrent en peu de temps homme et bête. Mais lorsque son regard voulu se porter vers un autre ennemi, il ne restait plus qu’Iltiarde, et la princesse vit Eva, inconsciente, au travers de la selle de ce dernier qui l’avait assommée.

Le commandant Pandawa sonna à nouveau son cor pour ordonner le repli à tous, y comprit ceux qui étaient partis chercher ailleurs : il avait la prise qu’il voulait.
Ses soldats abasourdis et blessés se précipitèrent alors vers leurs montures. Certains préférèrent même abandonner la leur pour monter derrière celle de leurs collègues.
Très peu de temps après tous partirent au grand galop sous les rires et les insultes de Tristepin tout fier de lui.

- Hahaha !!! riait le Iop. C’est ça, fuyez ! Lâches !
Amalia gardait la bouche grande ouverte, pour finalement hurler :
- Mais… Il faut pas les laisser partir !!! Ils ont pris Eva !!!
- Hein ? Quoi ?! brailla Pinpin qui changea de ton. Hé, revenez !!!!

Mais c’était bien trop tard, les Pandawas étaient déjà loin d’eux.

- Il faut les poursuivre ! continua Amalia qui agitait les bras, affolée.
- Quoi ? Mais on sait même pas où ils vont ! répliqua Ruel.
Yugo réfléchit à une conversation que tous avaient tenue à Elyr, en compagnie de la jeune duchesse Sadida. L’Eliatrope annonça :
- Silia nous avait pas dit qu’ils venaient d’un château ? Le château… D’Yvress, je crois !
- Qu’est-ce qu’on attend, allons-y ! cria Pinpin.
- On sait pas où il est ! répondit Ruel.
- Silia doit le savoir. Il faut retourner à Elyr !
A ces mots de la princesse, Yugo jeta des regards à droite et à gauche :
- On ne va pas perdre trop de temps, regardez ! Les Pandawas nous ont gentiment laissé quelques unes de leurs dragodindes !


Lord Ilthiarde

En effet, tous gagnèrent beaucoup de temps grâce aux montures. Après deux heures à peine de route seulement, nos héros étaient de retour à Elyr. Amalia, connaissant bien Silia, savait qu’elle pourrait la trouver au bord du grand lac incrusté dans la ville. C’était là qu’allaient fainéanter un bon nombre de Sadidas ! C’est ainsi que les quatre compagnons s’y dirigèrent, après avoir à nouveau déguisé Yugo, qui paraissait on ne peut plus ravi…
- Nous y voilà, dit Amalia sur un ton moins enjoué qu’à son habitude.
Il faisait beau, et pas mal de monde en avait profité pour aller sommeiller au bord du lac ou tout simplement s’y baigner un peu.
Pinpin se mit à baver avec un sourire niais en voyant toutes les jeunes et belles Sadidettes en petite tenue qui étaient présentes autour du lac ; et Ruel dut le retenir de s’en aller en le retenant par le col d’un crochet de sa pelle.
Finalement ils retrouvèrent la jeune duchesse, assise dans l’herbe la mine triste et tortillant quelque chose entre ses mains fines. Elle avait l’air quelque peu troublée.
- Silia ! s’écria Amalia dès qu’elle l’aperçut.
La concernée cacha à toute vitesse ce qu’elle tenait dans son dos, complètement surprise.
- Mais… Qu’est-ce que vous faites là ! Et où est Evangelyne ?
- C’est justement ça le problème, répondit tristement la princesse. On s’est fait attaquer par le chef Pandawa, Lord… euuuh…
- Iltiarde ! s’exclama Silia qui fut de suite plus attentive. Je vois ! Si vous voulez la revoir en un seul morceau, il fait aller la libérer au plus vite.
- Il faut que tu nous dises où se trouve le château d’Yvress ! supplia Amalia. Et on ne fait plus confiance à cette fichue carte depuis un bon bout de temps !
- Suivez-moi !
A ces mots, Silia se leva et entraîna les quatre compagnons dans un petit local. La jeune duchesse se saisit d’une carte du coin et leur traça le trajet à accomplir. Après ceci, tous se dirigèrent alors sans tarder vers les écuries où ils avaient laissé les dragodindes. Mais à l’entrée du bâtiment, le visage de Silia s’assombrit à nouveau. Elle sembla troublée et se mordit la lèvre inférieure, pour finalement se lancer.
- Messire Tristepin ? dit-elle silencieusement au Iop avant qu’ils ne soient trop près des autres. Le Iop se retourna, surpris :
- Euh… Oui, gente damoiselle ?
- J’aurais… J’aurais un service à vous demander.

Fin de la 6ème partie.

merci à Soap de nous avoir fait se magnifique portrait de Lord Ilthiarde !

alors, pas de commentaire ?

ton histoire est chouette mais le dessin de Lord Ilthiarde devrait être mieux en couleur !

autatag a écrit:

ton histoire est chouette mais le dessin de Lord Ilthiarde devrait être mieux en couleur !

c'est pas moi qui l'est dessiner, c'est Soap, donc, c'était à lui de décider si c'était un noir et blanc ou en couleur.

aaaaaaaahhhhhhhhh !!!! d'accord ! j'ai rien dis !

autatag a écrit:

aaaaaaaahhhhhhhhh !!!! d'accord ! j'ai rien dis !

pourquoi tu hurle ?

je hurle pas je parle hiper fort !!